Le savoir-faire de Majencia, fabricant de mobilier de bureau, en redressement judiciaire depuis le 29 novembre dernier, est en passe d’être sauvé. Ce lundi 17 avril, trois offres de reprise de Majencia ont été déposées – verdict du tribunal de commerce de Nanterre le 9 mai prochain.
Le groupe Majencia, leader français du mobilier de bureau et de l’aménagement d’espaces a « pour ambition de faire converger qualité de vie, bien-être et performance dans l’environnement de travail » tel qu’il le rappelle sur son site internet. Pour cela, il s’appuie sur le savoir-faire des 341 salariés de Majencia SA répartis sur son siège social et ses deux sites d’exploitation de Noyon (60) et Bressuire (79) et des 74 salariés de sa filiale Majencia Guise située à Guise (02).
En 2018, Majencia ouvre une procédure de conciliation pour négocier avec ses créanciers bancaires et publics et permettre la mise en œuvre d’une restructuration industrielle. Cependant, le groupe a dû faire face au mois d’août à d’inédits retards de paiement de ses clients et en septembre à un décrochage important de son chiffre d’affaires, contraignant Majencia à solliciter du tribunal de commerce de Nanterre l’ouverture d’un redressement judiciaire.
Initialement orienté vers un plan de continuation pour Majencia SA et un plan de cession pour Majencia Guise, le groupe s’est finalement tourné vers un plan de cession pour l’ensemble du groupe en l’absence de trésorerie nécessaire pour préparer un plan de continuation au cours de la période d’observation. Depuis cette annonce, les salariés sont en activité partielle.
Les potentiels repreneurs avaient jusqu’au 15 avril pour déposer leurs offres auprès de l’un des co-administrateurs judiciaires nommé (FHB – Me Gaël Couturier, BMA – Me Laurent Miquel, AJRS – Me Francisque Gay).
Vincent Gruau, Président du groupe a indiqué que trois offres sérieuses avaient été déposées et confie que « tout le monde est soulagé » d’avoir des solutions de reprise car ce « n’était pas une évidence » tel que le rapporte le Courrier Picard. L’offre la plus sérieuse selon la direction serait celle du groupe polonais Nowy Styl, coleader du marché en Europe et qui souhaiterait étoffer sa présence en France. Les deux autres offres ont été déposées par Vinco, acteur français du secteur du rangement métallique pour le bureau et l’habitat et par le groupe familial Mobi Decor.
Selon Le Parisien, au total une cinquantaine de postes pourraient être supprimés dont une dizaine sur le site de Noyon. La majorité des emplois serait donc sauvegardée.
Le nom du repreneur sera connu le 9 mai prochain.
Par Cyprien de Girval