Arrivé avec son équipe il y a deux ans, Guilhem Bremond professionnel réputé du restructuring poursuit une nouvelle page de sa vie d’avocat. Parfaitement intégrée au sein du bureau parisien de Paul Hastings, l’équipe fait corps avec les pratiques restructuring américaines et anglaises de la firme. Le résultat ? Si l’avocat a conservé sa clientèle de débiteurs mid cap, il a su s’imposer en large cap aux côtés d’une clientèle de fonds de dettes et hedge funds internationaux.
A la manœuvre dans le très sensible dossier Mediapro, groupe audiovisuel espagnol qui détenait les droits de diffusion de l’essentiel des championnats de football professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2, présent aux côtés des prêteurs américains dans Technicolor, aux côtés des Euro PP dans Pierre & Vacances, dans la restructuration de Potel & Chabot, Europcar, Vallourec ou encore Comexposium où l’équipe a représenté l’agent, Guilhem Bremond fait une entrée remarquée au 32 rue de Monceau.
Bien entouré par ses collaborateurs, l’avocat cultive la souplesse des équipes resserrées et la puissance des grandes maisons. A Paris, ils peuvent s’appuyer sur des équipes finance et corporate avec qui ils travaillent quotidiennement et également compter sur l’antitrust, le fiscal et le social. A l’international, ils font corps avec les pratiques restructuring anglaises et américaines avec qui ils échangent de manière hebdomadaire pour proposer une offre globale sur l’axe Paris, Londres, New York, un axe qui a encore été renforcé par l’intégration récente de 18 nouveaux associés spécialisés outre atlantique.
Acteur historique du marché du restructuring, l’avocat, qui a fait ses premières armes aux côtés de Gabriel Sonier avant de monter son cabinet éponyme, le sait : « il faut s’adapter à un marché qui s’internationalise et des pratiques juridiques qui se complexifient ». Solidement ancré chez Paul Hastings, Guilhem Bremond se réjouit de la dynamique de son cabinet qui a su faire venir des talents comme Arthur de Baudry d’Asson, Charles Cardon, Camille Paulhac. Historiquement présent sur des dossiers contentieux et judiciaires aux côtés d’une clientèle de débiteurs mid-cap, il joue un rôle toujours plus important en large cap, sur des dossiers amiables de restructurations financières, aux côtés d’une clientèle de fonds de dettes et hedge funds internationaux.
Un an après l’entrée en vigueur de la transposition de la directive communautaire portant réforme du droit de l’insolvabilité, Guilhem Bremond rappelle que « les praticiens anticipaient son entrée en vigueur depuis longtemps » même si « d’importantes zones d’incertitude demeurent ». Renforçant les contre-pouvoirs des créanciers, l’associé de Paul Hastings précise que selon lui, si « la réforme leur laisse plus de place, ce qui est une bonne chose, elle laisse une force d’initiative prépondérante au débiteur ». Constatant un traitement des difficultés plus cohérent avec les documentations financières, l’avocat salue une évolution sans révolution, qui re-équilibre les rapports de force, sans les déséquilibrer.
Et alors que le contexte géopolitique et économique est pour le moins complexe, l’avocat se refuse de sombrer dans le pessimisme. Il espère que les entreprises exportatrices sauront tirer profit d’un euro historiquement faible. Mais ne nageant pas non plus dans l’angélisme, il constate une période inflationniste, provoquant une pression sur les salaires, que les entreprises doivent concilier avec des incertitudes quant aux coûts de productions et aux prévisionnels de chiffre d’affaires. S’il observe un ralentissement conjoint des économiques européennes, américaines et chinoises, « une première depuis 20 ans », il ne prédit pas de faillites importantes à court terme de ce fait, mais il anticipe en revanche un impact « imminent sur l’augmentation des défaillances qui sera dû à la fin des mesures d’aides et à la contraction monétaire observée sur les marchés financiers ».
Expérimentés et intégrés dans une structure taillée pour les gros dossiers, capables de jouer les premiers rôles, le quingénaire ambitieux et son équipe sont prêts à tous les scenarii.
Par Cyprien de Girval