Créée chez Franklin en janvier 2020, l’équipe restructuring du cabinet parisien s’installe durablement dans le paysage français des restructurations d’entreprises. Emmenée par Numa Rengot, rejoint fin 2020 par Arnaud Pédron qui peuvent eux-mêmes s’appuyer sur quatre collaborateurs, l’équipe dédiée à l’accompagnement des entreprises en difficulté et de leurs repreneurs s’est montrée active sur d’importants dossiers notamment liés à la crise énergétique. Historiquement présente en distressed M&A côté repreneur, elle s’est également illustrée sur plusieurs dossiers amiables au côté de débiteurs.
Fondée en 2020 par Numa Rengot, ce qui fut alors une première pour le cabinet et en soit un défi pour tout avocat, rejoint ensuite par Arnaud Pédron, pouvant également compter sur l’implication de Fanny Attal, Pierre Dupuys, Emilie Gassier et Marouan Fawzi, l’équipe de six avocats affiche ses ambitions. Aux côtés des entreprises, principalement françaises, dans leurs opérations de croissance externe sur des cibles distressed ou dans leur restructuration, elle s’impose d’année en année sur le segment du small et midcap.
S’appuyant sur les expertises complémentaires en fiscal de Jacques Mestoudjan, en social de Myriam de Gaudusson, en corporate de Yam Atallah, Lionel Lesur et Alexandre Marque, en financement de Stéphan Alamowitch, en concurrence de Lionel Lesur ainsi qu’en contentieux de Yann Colin, les avocats cultivent une approche globale du traitement des dossiers comme un élément au service du déploiement de la stratégie d’une entreprise.
A la manœuvre dans le retournement de Lise Charmel où Numa et son équipe accompagnaient la maison de lingerie haut de gamme employant 1.000 salariés dans sa restructuration financière, aux côtés du groupe Sprint dans plusieurs opérations de consolidation du marché de l’imprimerie ou encore avec le mauricien IBL Ltd dans le cadre de la construction du plan de retournement des hypermarchés « Run Market » à la Réunion, les avocats qui continuent d’intervenir côté repreneur en distressed M&A, se sont imposés sur plusieurs restructurations amiables importantes dans différents secteurs.
Plaidant pour une approche collective des dossiers liés à la crise énergétique
Impliquée dans plusieurs dossiers où la question du coût de l’énergie est au centre des discussions, dans des secteurs comme l’imprimerie ou la torréfaction, l’équipe a consacré son été sur le pont à la défense de David contre Goliath. Pour résoudre ces dossiers « où certains clients voient le coût de l’énergie passer de 5 % à 30 % », l’équipe a « travaillé de concert avec des énergéticiens » et a fait un important travail de revue de l’ensemble des contrats d’énergie. « Leur analyse approfondie nous permettant plusieurs fois de pointer des anomalies et faire économiser parfois plusieurs millions d’euros à une entreprise » indique Numa Rengot.
Mais si pour l’avocat « la boite à outils du livre 6 du Code de commerce est un élément de l’équation, il ne suffit pas ». Observant des entreprises qui négocient de manière divisée, l’avocat plaide pour « mettre en œuvre la force du collectif, afin de peser face aux producteurs et distributeurs d’énergie ». C’est d’ailleurs ce qu’il a fait en coordonnant une action menée par l’ensemble des associations et syndicats professionnels de la filière de l’imprimerie auprès du ministère de l’Economie. Appelant de ses vœux l’instauration d’une « conciliation collective » sur le modèle des actions collectives, Numa Rengot souhaite « déplacer les enjeux individuels pour en faire des enjeux collectifs » ! Et pour cause, la question concerne toutes les entreprises. Certes les premières concernées par l’explosion des prix sont celles « qui avaient conclus des contrats à prix variable et achetaient l’énergie dans une logique de trading », mais celles qui ont conclu des contrats à prix fixes « perdront de l’argent demain » rappelle Arnaud Pédron.
Se réjouissant de l’entrée en vigueur, le 1er octobre 2021, de la transposition en droit français de la directive UE « restructuration et insolvabilité » du 20 juin 2019, Arnaud Pédron estime que si à ce jour peu de dossiers ont pu éprouver la réforme issue de la transposition de la directive, celle-ci va s’installer progressivement et provoquer « une petite révolution culturelle » dans les gros dossiers. Si celle-ci « suppose de se préparer en coordination avec des cabinets financiers, afin de maîtriser le best interest of creditors test, le cross class cramdown, l’absolute priority rule, la valorisation de l’entreprise et les waterfall » dans les phases de restructuration, elle devrait également « impacter les structurations in bonis des financements des entreprises » pour l’avocat et apporter « de la prévisibilité et renforcer l’attractivité de notre droit ». « De plus » ajoute-t-il, « avec cette réforme, les entreprises françaises doivent impérativement penser stratégie et pour cela, elles ont nécessairement besoin de l’avocat pour bien connaître leur environnement juridique comme la classification de leurs créanciers et les garanties dont ils disposent ».
Complémentaire et complète, l’équipe continue de se déployer côté débiteurs et repreneurs
Véritable entrepreneur, Numa Rengot, qui a toujours préféré suivre son chemin, plutôt que celui d’un autre, est un avocat pressé. Maîtrisant l’art de développer ses réseaux auprès des chefs d’entreprises, comme du monde politique dont il possède les codes, il développe son activité au forceps et grimpe les marches d’année en année. Energique, engagé et proactif, il a vu son équipe complétée par l’expertise de son associé Arnaud Pédron en novembre 2020. Ce dernier, d’abord formé dans des études d’administrateurs et de mandataires judiciaires, s’est ensuite forgé une expérience chez Taj Deloitte Legal avant de rejoindre Franklin. Gros travailleur, il est connu pour être un avocat technique, pointilleux qui ne laisse rien au hasard avec une appétence particulière pour l’international et les dossiers cross border. Arnaud est notamment membre de TMA France, du comité conference & sponsorhip de TMA EUROPE et de l’International Bar Association. Ensemble depuis deux ans, les deux avocats sont parfaitement complémentaires.
Œuvrant à être un partenaire stratégique des chefs d’entreprises, parfaitement taillée pour accompagner des entreprises françaises en small et midcap dans leur restructuration où Numa Rengot inhibe la pratique du cabinet de son approche transversale des dossiers, l’équipe qui s’est fait une place sur le marché français continue de travailler son réseau international sous l’impulsion d’Arnaud Pédron. « Deux recrutements sont dans les tuyaux pour le premier trimestre 2023 afin de compter dans le cercle restreint des équipes à taille critique » indiquent les associés.
Par Cyprien de Girval