Comme cela était anticipé suite au dépôt de bilan de l’entité britannique de Thomas Cook, le Tribunal de commerce de Nanterre a prononcé hier, le 1 octobre 2019, l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire à l’égard des entités françaises du groupe Thomas Cook et ouvert une première période d’observation jusqu’au 1er avril 2020.
Thomas Cook France détient pour mémoire 172 agences de voyage et réalise 425 millions d’euros de chiffre d’affaires. 780 salariés sont concernés. Plusieurs repreneurs potentiels étudieraient déjà le dossier.
Selon Le Monde, Thomas Cook se dirigerait vers une solution de reprise avec une DLDO fixée au 22 octobre et la prochaine audience serait programmée au 5 novembre prochain. Selon le jugement d’ouverture, la date de cessation des paiements a été établie au 23/09/2019. Le Tribunal a désigné FHB, (Hélène Bourbouloux), et THEVENOT PARTNERS (Hélène Charpentier) en qualité de co-administrateurs judiciaires avec mission d’assistance. La SCP B.T.S.G. (Marc Senechal) et la SELARL C. BASSE (Christophe Basse) ont été nommées co-mandataires judiciaires.
Des dommages collatéraux inévitables
La série noire dans le secteur du tourisme continue. La faillite du voyagiste pourrait engendrer des dommages collatéraux importants. L’impact le plus lourd se ferait sur les pays méditerranéen où Thomas Cook était leader. Sur BFM, Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage, évoque environ 500 hôtels qui pourraient faire faillite.
La fin d’un modèle ?
Ces dépôts de bilan n’annoncent certainement pas la fin du tourisme, mais la fin d’un modèle d’intégration verticale où l’on devait être propriétaire de toute la chaine du tourisme, allant du transport aux tours opérateurs, aux agences de voyage, voir aux hôtels. Cette chaine de valeur offre en effet aux clients des produits clés en main, alors que la tendance actuelle semble être une volonté des clients d’opter pour des voyages qu’il co-construisent, avec des organisations plus souples et modulables.
Par Cyprien de Girval