Qui ne s’est jamais amusé à comparer avec son voisin le chiffre qu’il avait au fond de son verre Duralex ? Vous savez, ce verre ultra résistant fabriqué en France, dans le Loiret, et qui a bien failli disparaître dans les années 2000, à la suite d’importantes difficultés traversées par l’entreprise. Grâce à l’énergie de deux entrepreneurs, elle a su se redresser avec succès !
L’aventure Duralex débute dans les années 30, lorsque Saint-Gobain rachète une verrerie à La Chapelle Saint Mesmin, dans le Loiret (45) et développe la technologie du verre trempé qui permet la fabrication d’un verre très résistant grâce à un procédé qui consiste à le refroidir brutalement par de l’air froid soufflé sur un verre chauffé à plus de 700°C. En 1945, la marque Duralex est déposée par Saint-Gobain et connaît ses heures de gloire dans les années 1960 et 1970.
Cédée dans les années 1990 à un verrier italien, elle passera entre les mains de plusieurs repreneurs qui ne parviendront pas à relancer l’activité. Après un dépôt de bilan en 2005, Duralex connaît une liquidation judiciaire en 2008 et est reprise par les frères Loannidès qui vont la redresser !
A l’époque, les repreneurs conservent 200 emplois sur les 236 que compte l’entreprise. En 10 ans, ce sont plus de 35 millions d’euros qui ont été investis dans l’entreprise, pour relancer l’outil de production et sauver Duralex. Les derniers investissements de 2017 ont porté sur le changement du four pour un montant de 8 millions d’euros et des machines pour améliorer la qualité du verre. La région Val de Loire s’est d’ailleurs impliquée dans le projet en participant à hauteur de 400 000€. Des investissements couplés avec une stratégie de rajeunissement de la marque et le lancement de nouveaux modèles innovants qui ont permis à Duralex de renouer avec la croissance et de réaliser un chiffre d’affaires de plus de 31 millions d’euros en 2017, grâce aux 250 salariés de l’entreprise.
Qu’on le trouve à la cantine, dans les hôpitaux ou dans les cuisines françaises, le verre Duralex fait partie de ces marques françaises emblématiques que nous sommes heureux de voir encore debout.
Par Bastien de Breuvand