Mayday est parti à la rencontre de professionnels du retournement et a décidé de vous les présenter. Plus qu’un portrait, c’est aussi un lien privilégié que Mayday noue avec eux, afin qu’ils participent à promouvoir les bonnes pratiques du retournement d’entreprises. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous présenter l’équipe restructuring de Paul Hastings qui intègre Mayday Community.
Seulement quelques mois après son arrivée très remarquée, l’équipe restructuring de Paul Hastings emmenée par Guilhem Bremond s’impose sur le marché.
« Un deal maker » pour Marc Sénéchal, mandataire judiciaire associé chez BTSG et ancien Président du Conseil National des Administrateurs Judiciaires et Mandataires Judiciaires (CNAJMJ), qui loue l’ « intelligence » de l’avocat iconique Guilhem Bremond. Décrit comme « courageux » pour Cédric Colaert, associé fondateur d’Eight Advisory, l’avocat a décidé, en mai 2020, de fermer la porte de la rue du faubourg Saint Honoré pour poser ses valises rue de Monceau.
Ses motivations sont claires : « il faut répondre à un besoin du marché. Nos clients ont besoin de transversalité avec des praticiens capables d’intervenir sur des problématiques de plus en plus complexes impliquant toutes les matières du droit. L’intégration d’un cabinet de premier plan à Paris, aux Etats Unis et à Londres qui s’appuie sur des équipes de haut niveau en financement, corporate, concurrence et fiscalité était alors nécessaire. Le choix du cabinet Paul Hastings s’est imposé ».
« Polyvalent et technique »
Aussi à l’aise devant un compte de résultats qu’un Code de commerce, en France comme à l’international, l’avocat, Diplômé de l’ESSEC, qui a gagné ses premières victoires aux côtés de Gabriel Sonier, n’avait pas hésité à quitter pour quelques temps la robe pour le fonds d’investissements spécialisé internet créé en 1999 par Bernard Arnault.
Mais si cette expérience et cette double culture lui ont donné une « clé en plus » pour Cédric Colaert, c’est en fondant, en 2006, son propre cabinet qu’il s’est fait un nom.
A cette époque « il y avait une fenêtre d’opportunité. Le marché avait besoin d’indépendants car le nombre de praticiens du Droit des entreprises en difficulté était alors très limité. Beaucoup de firmes préféraient alors faire appel à des cabinets de niche plutôt que d’intégrer une pratique jugée clivante. La réalité a démontré la pertinence de cette analyse. Le cabinet a rencontré instantanément un succès allant au-delà de mes espérances » explique l’avocat.
C’est au sein de ce cabinet que sa pratique fut particulièrement remarquée avec des dossiers emblématiques tels que Royal Monceau, Tati, Camaïeu, Ascoval, Thomas Cook, Mavic ou encore La Grande Récré. Sa signature était d’ores et déjà confirmée d’une manière exceptionnelle dans le cadre de son intervention dans le dossier Eurotunnel, qui donna lieu à la première sauvegarde transfrontalière. L’avocat n’a pas cessé, depuis, de faire parler de lui.
En rejoignant la firme américaine il marque le grand mercato des avocats de 2020. Il ouvre alors la voie des synergies avec les équipes de premier plan du cabinet Paul Hastings LLP, notamment en droit du financement (menée par Olivier Vermeulen) et en corporate (menée par Olivier Deren et récemment renforcée par l’arrivée d’Arthur De Baudry D’Asson), mais aussi celles situées à Londres et aux Etats Unis qui lui apportent une expertise et un réseau reconnu à l’international.
Sans « perdre sa spécificité » il s’adapte surtout « à un mode d’exercice qui s’internationalise » pour Marc Sénéchal et fait le choix de la transversalité, plus conforme « aux attentes du marché sur un certain segment de dossiers » pour Cédric Colaert.
Des compétences louées par les acteurs du restructuring
L’avocat Maurice Lantourne vante sa capacité à « mettre en place des stratégies fines et techniques pour ses clients » grâce à une « expérience solide ». Marc Sénéchal le prédit appelé à « jouer un rôle de premier plan sur des dossiers large cap ».
L’avocat s’est d’ailleurs fait récemment remarqué pour son intervention sur le très médiatique dossier Mediapro en réussissant une négociation musclée reconnue par tous comme remarquable pour le groupe catalan.
Il est également intervenu sur un autre dossier de place en réussissant cet été la reprise de la forge d’Hayange (France Rail Industry) et de la fonderie d’Ascoval et par le groupe Liberty Steel.
Le biterrois, né dans le rugby « ne craint pas la castagne tout en restant non clivant » et sait rester « low profile quand il le faut » nous confie Nicolas Huet, secrétaire général et membre du directoire d’Eurazeo. Chez lui « à Paris comme en province » ce fin régatier est en effet « dans son élément en toute circonstance » insiste l’investisseur.
L’avocat confirme qu’il intervient essentiellement pour « des entrepreneurs, des groupes et des fonds d’investissement confrontés à des situations spéciales nécessitant des stratégies créatives sur mesure nous permettant d’atteindre le deal souhaité ».
« Une équipe de haut niveau » taillée pour le large cap
Entouré d’une « équipe de haut niveau » pour son confrère Maurice Lantourne, avec des avocats expérimentés tels que Romain Olivares (formé chez Lantourne & Associés), Paul Cesbron Lavau (formé chez Cornet Vincent Ségurel) et de Magali Bertrand, Philippe Huntziger et de Laura Coz dont la pratique et l’expertise pointues ont été forgées par Guilhem Bremond, il se renforce également par les compétences des autres départements du cabinet.
Toujours remarquée dans les dossiers de place en M&A et en financement, la nouvelle équipe restructuring de Paul Hastings a bien l’intention de jouer un rôle de premier plan en restructuring. Le résultat ? Après être intervenue sur des dossiers aussi complexes que sensibles comme Mediapro elle signe une entrée réussie dans sa nouvelle maison.
Aujourd’hui « nous sommes très sollicités depuis les évènements liés à l’épidémie du Covid-19. Les situations de crise se multiplient, nos interventions, tout en restant liées au Droit des entreprises en difficulté, vont du stressed ou du distressed M&A à l’élaboration et la modification de plans très sophistiqués, en passant par des contentieux très spécifiques liés à la crise » explique l’avocat.
Tournant la page de l’une des dernières grandes boutiques de niche, Guilhem Bremond a donc fait le choix du grand large. En bon marin, qui, selon le secrétaire général d’Eurazeo, est « à la fois stratège et tacticien » et « sait naviguer par gros temps ».
Par Cyprien de Girval