Ancien directeur du département « entreprises en difficulté » des banques Rivaud et BRED, Paul Colin a entamé il y a une quinzaine d’années une carrière d’avocat. Associé au sein du cabinet Bochamp depuis septembre 2022, l’avocat bénéficie tout à la fois de l’agilité des petites équipes et de la structure pluridisciplinaire des cabinets d’affaires. Maitrisant parfaitement l’écosystème des restructurations, particulièrement réputé pour sa connaissance des arcanes bancaires, l’avocat se révèle être un choix de premier plan lorsqu’il s’agit d’accompagner les PME qui traversent une zone de turbulence ou les candidats-repreneurs.
Rendez-vous fut donné dans les locaux du cabinet Bochamp, rue Vernet à Paris. Sans strass ni paillette, l’avocat nous raconte son parcours à la fois atypique et profondément ancré dans l’écosystème des restructurations. Loin de rechercher la lumière des gros dossiers de place, Paul Colin raconte, passionné, les histoires de ses clients. Des histoires d’entrepreneurs qui rencontrent des problèmes industriels ou financiers, traversent une zone de turbulences et découvrent le monde des tribunaux de commerce, comme un saut dans l’inconnu. « Disposant de l’expérience des anciens, mais de l’humanité des jeunes avocats » raconte Richard Layani qui a rencontré l’avocat lors d’opérations de reprise à la barre, Paul Colin est un avocat aussi discret que reconnu.
Une connaissance intime de l’écosystème des restructurations
Diplômé de Sciences Po Paris et de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, il commence sa carrière en 1987 à la banque Monod, rejoint en 1992 la banque Rivaud. Il y dirige alors le département « entreprises en difficulté » et fait ses premières armes aux côtés des entreprises en crise. Lorsqu’en 1996, la banque Rivaud cesse ses activités suite à la prise de contrôle du groupe par Vincent Bolloré impulsant un changement stratégique, il continue d’exercer son métier au sein de la BRED, avant de finalement prêter serment en 2010, après une expérience bancaire dans le financement des entreprises en difficulté de plus de 20 années.
A l’époque, déjà très expérimenté, mais novice dans la profession d’avocat, il rejoint d’abord le cabinet Campana Ravet & Associés, avant de s’installer à son compte trois ans plus tard. Près d’une décennie après, en septembre 2022, il rejoint le cabinet Bochamp Avocats fondé par François Géry, un ancien officier d’active de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie Nationale diplômé de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr qui a fait ses premières armes au ministère de la défense, et Yasong Lin, également membre du Barreau de Dalian en Chine, qui permet à son cabinet d’être un pont entre l’empire du milieu et la France. Particulièrement réputé en droit pénal et contentieux des affaires avec une équipe emmenée par les deux fondateurs auxquels s’ajoute Nicolas Demard, également très actif en fusions-acquisitions avec Benoît Willay, en fiscalité avec Aurélie Mouchel et droit patrimonial et de la famille avec Aniska Khebour-Perrin, Bochamp Avocats s’appuie sur l’expertise de Paul Colin pour développer un pôle « entreprises en difficulté ».
Parfaitement adapté pour les PME et leurs repreneurs
Collaborant de manière informelle depuis plusieurs années, les avocats, qui se connaissent bien, proposent un service marqué par la forte implication personnelle des associés. Déployant une activité entièrement dédiée aux restructurations d’entreprises, Paul Colin intervient de son côté aux côtés de PME et de leurs repreneurs, tant en amiable qu’en procédure collective. Loin des projecteurs, mais près des entrepreneurs, il a fait de son expérience de banquier, unique dans la profession, un élément de différenciation pour accompagner les chefs d’entreprises et organes de la procédure. « Banquier converti » s’en amuse Patrice Brignier, administrateur judiciaire près du Tribunal de commerce de Bobigny, « il a gardé les réflexes, il sait se mettre à leur place ». Il connait leurs us et coutumes, « les réseaux de décision et le mode de fonctionnement du système bancaire » confirme Gilles Oudot, chef d’entreprise. « Si cette expérience dans le financement des entreprises en difficulté est un atout indéniable » confirme Philippe Jeannerot, administrateur judiciaire associé chez AJRS exerçant près des tribunaux de commerce de Versailles et Bobigny, c’est parce qu’elle « lui donne une carte d’avance » pour Frédérique Levy, mandataire judiciaire associée chez MJA près du Tribunal de commerce de Paris, autant en amiable pour anticiper les prises de position des banques, « que dans le cadre de contentieux bancaires », où l’associée de MJA le juge particulièrement pertinent.
« Créatif dans la recherche de solution, efficace, disponible et doté d’une expertise certaine » pour Frédérique Lévy, l’avocat « maîtrise parfaitement les procédures collectives » pour Richard Lavani. Et ce tant « au plan théorique, qu’au plan pratique ». Il anticipe l’ « enchainement des évènements » poursuit l’entrepreneur, car il « maitrise parfaitement les arcanes des tribunaux de commerce ». Et si son expérience lui offre « une connaissance intime du monde de la restructuration, il comprend les chiffres et connait également très bien l’entreprise et son fonctionnement » ajoute Philippe Jeannerot.
Le résultat ? « C’est un très bon professionnel, qui n’a pas peur des difficultés et des dossiers complexes et avec qui on se comprend parfaitement » reconnait l’administrateur judiciaire !
Actif en prévention, comme en judiciaire, souvent aux côtés de l’entrepreneur et de son entreprise, parfois aux côtés du repreneur, Paul Colin est aujourd’hui un avocat expérimenté, parfaitement adapté pour les restructurations de PME. Capable de « dédramatiser les difficultés » se souvient Gilles Oudot, l’avocat se révèle « rassurant et humain, sympathique et même ne manquant pas d’humour », ce qui, dans le contexte où il intervient, s’avère être précieux.
Par Cyprien de Girval