Mayday est parti à la rencontre de professionnels du retournement et a décidé de vous les présenter. Plus qu’un portrait, c’est aussi un lien privilégié que Mayday noue avec eux, afin qu’ils participent à promouvoir les bonnes pratiques du retournement d’entreprises. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous présenter l’équipe restructuring du cabinet Goodwin qui intègre Mayday Community.
Animée par Céline Domenget-Morin, l’équipe restructuring du cabinet américain Goodwin, qui peut également compter sur l’implication de Marie Gicquel, César Puech Routier, Emilie Cobigo et Elodie Tancray, impose un style nouveau, tout en s’inscrivant dans la pure tradition des avocats restructuring. Intégrée au sein d’un cabinet de premier plan en private equity, présente côté prêteurs sur d’importants dossiers de place, l’équipe intervient également aux côtés d’entreprises et de fonds d’investissement.
« Engagée, toujours disponible pour ses clients et respectueuse de ses interlocuteurs » pour Hélène Bourbouloux, administrateur judiciaire associée chez FHB, Céline Domenget-Morin a su « se faire reconnaître auprès d’une clientèle exigeante » composée tout à la fois de banques, d’entreprises et de fonds d’investissement poursuit l’administrateur judiciaire. Et pour cause, « d’une génération qui co-construit la solution avec ses clients, tenant compte de la complexité des situations et des enjeux » nous confie Céline Sutter-Monnier, Head France VPG BNP Paribas, l’avocate s’impose surtout par « sa technicité et son travail » ! Ce qui ne l’empêche pas de « mener son monde et sa barque » pour Thierry Grimaux, associé chez Valtus et de « conduire ses réunions comme un conseil de guerre » poursuit le manager de crise.
« Empathique, jamais dans la confrontation, déterminée et solide » pour Frank Gentin, médiateur et ancien président du tribunal de commerce de Paris, si « elle fait preuve d’autorité, c’est aussi parce qu’elle fait preuve d’écoute, tout en sachant proposer des solutions et trancher » pour l’associé de Valtus.
Le droit comme un moyen, le deal comme une fin
« Techniquement solide et travailleuse » rappelle Frank Gentin, comme le sont beaucoup d’avocats de sa génération, l’avocate « se distingue par sa maitrise de l’analyse financière » selon Xavier Bailly, associé chez Eight Advisory. Et si « d’autres avocats maitrisent le chiffre, peu sont aussi solides » ajoute Thierry Grimaux.
Diplômée de l’ESCP Europe après avoir fait une prépa HEC, Céline Domenget-Morin est devenue avocate après deux années passées à la banque Lazard et rejoint ainsi la tradition de l’école Borloo qui mêle chiffre et droit, sans y avoir elle-même été le produit. « Quand elle fait une proposition, elle a une vision complète du dossier, ce qui lui permet d’avoir des solutions construites » salue Jean-Dominique Daudier de Cassini, avocat associé chez Weil Gotshal & Manges. Plus que dans les dossiers très contentieux, c’est dans les dossiers de distressed M&A ou les renégociations amiables impliquant des problématiques de financements complexes que « son nom s’impose naturellement » nous confie Xavier Bailly. Rien d’étonnant pour celle qui estime que « le droit est avant tout un outil »et a justement choisi ce métier du restructuring « parce qu’il se trouve à la confluence des problématiques juridiques, financières et plus généralement économiques, impliquant de comprendre l’entreprise et son écosystème » .
Présente dans les restructurations de Vallourec, Pierre & Vacances, Areva, Mecachrome, Mr Bricolage, Gérard Darel, Jardiland, Rabot Dutilleul, ou Fitness Park, la quadra « intervient côté prêteurs sur d’importants dossiers de place » pour Jean-Dominique Daudier de Cassini, ainsi que côté débiteurs et fonds d’investissement en midcap.
S’impose par sa technicité et son travail
Résolument deal maker, l’avocate assume « chercher 50 fois une solution pour essayer de trouver la clef du deal ». Capable « de comprendre les dynamiques de la négociation, les forces en présence », dotée d’une forte « résistance à la pression » pour Céline Sutter-Monnier, elle fait partie de ceux qui peuvent anticiper « les problématiques du dossier, écouter ses clients et les parties d’en face pour essayer de trouver le dénominateur commun ». Le résultat ? « Elle a une relation forte avec ses clients et est capable de leur apporter de la contradiction », pour Jean-Dominique Daudier de Cassini, « elle a su créer une relation de confiance avec les équipes restructuring de nombreuses banques » poursuit Céline Sutter-Monnier.
Impliquée à l’ARE où elle a dirigé le comité du Prix Ulysse et chez France Invest, l’avocate qui a fait ses armes aux côtés de Guilhem Bremond, puis chez White & Case, où elle a été associée « peut-être trop jeune » nous confie-t-elle, semble séduite par la culture « hyper entrepreneuriale des avocats » du cabinet Goodwin. Spin off de l’anglo-saxon SJ Berwin, après un passage sous le drapeau de l’international KWM, l’équipe emmenée par Maxence Bloch et Christophe Digoy se connait bien et depuis près de 20 ans. Réussir à y imposer la pratique restructuring n’était pas un pari gagné d’avance mais c’est un pari qui semble remporté pour celle qui donne le sentiment d’avoir trouvé avec Goodwin « la rue commerçante dans laquelle elle a su faire briller sa boutique » nous confie Thierry Grimaux.
Pouvant donc compter sur une équipe financement de premier plan composée notamment d’Arnaud Fromion, Frédéric Guilloux et Laurent Bonnet « avec qui nous travaillons très régulièrement sur tous nos dossiers », ainsi qu’une équipe private equity de premier plan, Céline Domenget-Morin s’appuie également sur l’expertise de ses quatre collaborateurs. A ses côtés, deux anciens de White & Case, Marie Gicquel, qui a fait ses premières armes aux côtés de Maurice Lantourne chez Willkie Farr et chez Lantourne & Associés, et Emilie Cobigo, ainsi que deux nouvelles recrues, César Puech Routier qui a précédemment exercé en restructuring chez De Pardieu Brocas Maffei et Elodie Tancray.
Observant un marché calme où il y a eu « énormément d’argent public et privé pour passer la crise », celle qui a suivi une formation en médiation et n’exclut pas, à terme, de faire les deux, se prépare à la reprise. « Ultra complète » pour Xavier Bailly, aimant le jeu collectif et respectée dans l’écosystème du restructuring, la quadra, qui est l’une des professionnelles à suivre de la nouvelle génération, a déjà une longue expérience et pourtant semble n’en être qu’à ses débuts…
Par Cyprien de Girval