Mayday est parti à la rencontre de professionnels du retournement et a décidé de vous les présenter. Plus qu’un portrait, c’est aussi un lien privilégié que Mayday noue avec eux, afin qu’ils participent à promouvoir les bonnes pratiques du retournement d’entreprises. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous présenter l’équipe Litigation and Business Restructuring du cabinet Gibson Dunn & Crutcher et qui intègre Mayday Community.
Fondé par John Bicknell et Walter Trask à Los Angeles en 1890, Gibson Dunn trône, près d’un siècle plus tard, parmi les cabinets d’avocats les plus influents. La firme américaine compte aujourd’hui plus de 1 300 avocats couvrant l’ensemble des expertises du droit des affaires, avec une assise internationale à travers 20 bureaux dans le monde, notamment en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Asie, au Moyen-Orient.
Une équipe complémentaire et ultra technique
En France, Jean-Pierre Farges est l’un des visages du bureau parisien de Gibson Dunn qui a récemment soufflé sa 52ème bougie. Avant toute chose c’est un « excellent technicien du droit » nous confie Guillaume Cornu, Associé chez EY, qui est également « très bon dans l’analyse des chiffres » souligne Philippe Druon, Avocat Associé chez Hogan Lovells. Docteur en droit, il a commencé sa carrière chez les Avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation « ce qui m’a permis de me construire une culture juridique diversifiée et exigeante » nous confie l’intéressé. C’est au sein du cabinet Ashurst où il a créé la pratique contentieuse en 2001, puis celle dédiée au restructuring en 2003, qu’il découvre le métier tel qu’il l’exerce aujourd’hui. Depuis, on ne compte plus les dossiers de place sur lesquels il est intervenu. Le dossier Penauille sera ainsi son « premier dossier d’envergure ».
« C’est lorsqu’il représente un débiteur industriel large cap qu’il est dans sa zone de confort absolu » Philippe Druon, Avocat Associé Hogan Lovells
Son arrivée chez Gibson Dunn en 2017, pour y prendre la direction de la pratique Litigation and Business Restructuring, marque un nouveau tournant dans sa carrière. « J’ai été séduit par la plateforme américaine et internationale de Gibson Dunn, qui permet une vraie puissance de feu sur les dossiers. La réputation de la marque pour le contentieux est par ailleurs inégalée. Je suis heureux de pouvoir mener de front dans ce cabinet le développement de la pratique contentieuse parisienne, et d’être venu y renforcer les capacités en restructuring ».
Aux côtés de Jean-Pierre Farges, le cabinet peut compter sur l’expertise en restructuration et contentieux des affaires de Pierre-Emmanuel Fender, avec qui il a travaillé pendant une quinzaine d’années chez Ashurst, de Benoît Fleury et Jean-Philippe Robé, qui interviennent tant en fusions-acquisitions qu’en restructurations, de Bertrand Delaunay, ex-Managing Partner d’Ashurst, qui intervient en fusions-acquisitions, et d’Amanda Bevan-de Bernède, autre ex-Ashurst, sur les aspects financements.
« C’est une équipe très complète, ultra technique, très créative, avec une très grande capacité à assister son client sur tous les aspects d’un problème » Hélène Bourbouloux, Administrateur Judiciaire chez FHB
Ensemble, ils forment une équipe composée « d’excellents juristes », témoigne Frédéric Abitbol, Administrateur Judiciaire chez Abitbol & Rousselet. Rodolphe Pacciarella, Associé chez Accuracy, nous indique qu’on « sent un véritable esprit d’équipe. Ils jouent collectifs. Ensemble ils rassemblent toutes les compétences pour faire du sur-mesure sur les dossiers les plus complexes. Et comme ils se connaissent parfaitement, ils vont très vite – ce qui est précieux compte tenu de l’urgence de nos dossiers » abonde-t-il.
« Jean-Pierre Farges est un homme de valeurs. Il ne triche pas » Guillaume Cornu, Associé chez EY
Le respect et la confiance qu’inspirent ces experts tient à leur sens de l’engagement, si l’on en croit Hélène Bourbouloux, Administrateur Judiciaire chez FHB : « c’est une équipe très complète, ultra technique, très créative, avec une très grande capacité à assister son client sur tous les aspects d’un problème : sa compréhension, l’identification de la solution, la négociation de cette solution et sa mise en œuvre. Et ce, tant en amiable qu’en judiciaire, et tant face à des problématiques opérationnelles que financières ».
Une loyauté sans faille pour leurs clients
« Ils feront tout pour leur client » abonde Frédéric Abitbol, « mais sans jamais dévier de leur intégrité » précise-t-il. Et c’est de cette intégrité que Jean-Pierre Farges imprime ses dossiers. « C’est un homme de valeurs », affirme Guillaume Cornu, « il ne triche pas » insiste-t-il, avant d’ajouter « son honnêteté et sa franchise lui permettent de travailler avec la même ligne directrice pour une société, une banque ou un créancier ». Hélène Bourbouloux lui reconnaît bien volontiers cette même vertu : « il a une grande éthique et garde une ligne de conduite professionnelle garante de la pérennité de ses services. Il peut ainsi accompagner un pool de créanciers étrangers, français comme un groupe international ou une PME, un débiteur comme un repreneur », même si pour Philippe Druon « c’est lorsqu’il représente un débiteur industriel large cap qu’il est dans sa zone de confort absolu ».
Habile dans la négociation, l’équipe est parfaitement à l’aise en contentieux
Mais le sens aigu de la loyauté n’est visiblement pas la seule corde que Jean-Pierre Farges ait à son arc : « C’est un fin négociateur », avance Hélène Bourbouloux, « un redoutable négociateur », complète même Frédéric Abitbol, avant de préciser « il n’a peur d’absolument rien ni personne, il osera tout dès lors qu’il se sentira légitime ».
« Ils jouent collectifs. Ensemble ils rassemblent toutes les compétences pour faire du sur-mesure sur les dossiers les plus complexes » Rodolphe Pacciarella, Associé Accuracy
Car, si Jean-Pierre Farges a su gagner sa réputation en matière de négociation, il n’en est pas moins un spécialiste du contentieux. Hélène Bourbouloux salue sa culture du contentieux qui, selon ses propos, lui donne « une palette de réflexes très complète et très utile dans les situations les plus sensibles ».
Rodolphe Pacciarella le décrit comme un avocat « créatif et stratège » qui cherche à avoir « un coup d’avance. » . Car Jean-Pierre Farges, plus réputé pour son tempérament de boxeur que pour sa rondeur, est doté d’un « franc-parler redoutable » selon son confrère Philippe Druon, qui le présente volontiers comme un « avocat vocal ». Frédéric Abitbol reconnaît : « Il est capable, quand il le faut, d’aller au front et de cogner dur. Mais par définition, une procédure amiable se termine par des accords, pas par des contentieux. Et Jean-Pierre Farges sait mieux que tout autre qu’un bon arrangement vaut mieux qu’un mauvais procès ». Philippe Druon nous confirme que « c’est un deal-maker caché derrière un homme du contentieux » car comme l’indique Rodolphe Pacciarella « s’il n’a pas peur de tenir une ligne dure, il saura négocier au bon moment pour faire un deal et sortir par le haut ».
« Il est capable, quand il le faut, d’aller au front et de cogner dur » Frédéric Abitbol, Administrateur Judiciaire chez Abitbol & Rousselet
Taillée pour des dossiers internationaux, l’équipe affectionne également le droit communautaire. Après avoir joué un rôle de premier plan dans le dossier Vivarte, elle est récemment intervenue dans les dossiers Pages Jaunes (SoLocal), CGG, la restructuration amiable d’Arc International ou encore le dossier Camaïeu, et œuvre aujourd’hui au sein de la sensible restructuration du groupe Rallye/Casino. Depuis son arrivée chez Gibson Dunn, l’équipe Litigation and Business Restructuring a accumulé les dossiers de place. Pour cause, Jean-Pierre Farges est considéré comme « l’une des stars de notre métier » par son confrère Philippe Druon. Ce serait « l’un des meilleurs de la place » pour Guillaume Cornu.
Par Matthieu de Lapasse