Pour IQ-EQ, ex-EQUITIS, l’année 2024 démarre sous le signe de la nouveauté ! Le pionnier de la fiducie en France affirme sa nouvelle marque IQ-EQ, mais aussi son équipe de direction, avec la nomination d’Eléonore Delplanque de Mandelot en tant que Head of Fiducies. Une promotion importante dans le milieu de « la reine des sûretés » qui récompense une professionnelle qui connait bien la maison et qui s’est forgée une solide expertise en matière de fiducie.
Equitis Gestion faisait déjà partie depuis 2016 d’IQ-EQ, groupe luxembourgeois aux 5000 collaborateurs dans le monde, spécialiste des services aux investisseurs. Le pionnier français de la fiducie continuait d’opérer sous sa marque, jusqu’à ce que le groupe, administrant et gérant aujourd’hui 750 milliards d’euros d’actifs, ne concrétise sa volonté d’uniformiser ses différentes activités, et de les regrouper sous une seule et même marque.
L’occasion également, pour le groupe luxembourgeois, de favoriser dans cette branche fiduciaire l’ascension d’une nouvelle équipe dirigeante, emmenée par Eléonore Delplanque de Mandelot, au parcours marqué par sept années de pratique de la fiducie chez Equitis.
C’est en tant qu’avocate chez De Pardieu Brocas Maffei qu’elle débute sa carrière aux côtés notamment de Jessica Derocque, aujourd’hui associée chez Bird & Bird. « C’est très agréable de travailler avec elle. Elle a une vraie rigueur, un pragmatisme, et des qualités rédactionnelles qui sont indispensables à ce métier de précision. » Eléonore Delplanque de Mandelot intervenait alors sur des sujets de financements et refinancements d’opérations en matière de LBO, financements corporate et restructurations. Elle rejoint Equitis Gestion trois ans plus tard, à une époque où la pratique de la fiducie est encore en plein développement.
Une technicité reconnue et appréciée dans la pratique de la fiducie
Elle se fond dans une équipe qui jouissait déjà d’une solide réputation, et s’aguerrit à une discipline exigeante. « J’ai particulièrement apprécié le fait de combiner les aspects juridiques de négociation, de mise en place des opérations, tout en réfléchissant à la gestion de l’après, puisqu’en tant que fiduciaire, nous sommes avant tout responsable de l’exécution de la mission qui nous est confiée ».
Déjà à cette époque, le pionnier de la fiducie avait fait le choix de recruter des anciens avocats pour s’occuper des contrats de fiducie. Ce qui était apprécié des contreparties. « C’est toujours agréable d’avoir en face de nous des avocats et juristes qui parlent la même langue que nous, tout en ajoutant du pragmatisme et de l’expérience pratique » explique François Wyon, of counsel chez Orrick. « On sait que les dossiers sortent rapidement et proprement ».
Avec l’arrivée de juristes qui reprennent la partie gestion des fiducies, Eléonore Delplanque de Mandelot se concentre sur la structuration des projets, tout en assurant la promotion de l’outil sur le marché. « Grâce au renforcement de notre équipe en charge de la gestion, l’équipe responsable de la structuration est entièrement dédiée aux aspects transactionnels et au développement de nouvelles applications de la fiducie. » Elle intervient en première ligne dans des opérations d’envergure telles que Vivarte, Conforama, Bourbon, Lapeyre, Pierre & Vacances et Technicolor et structure notamment les premières fiducies equitization Cybergun et Archos.
Ces sept années chez Equitis (devenue IQ-EQ), dans différentes fonctions, lui confèrent un profil expérimenté, avec une technique reconnue et appréciée par ses interlocuteurs. « En plus d’une très bonne connaissance des sujets, elle a cette flexibilité qui lui permet de penser des fiducies innovantes, sur mesure, et cette volonté de faire en sorte que les choses fonctionnent et que le deal progresse », relate Alicia Bali, associée chez White & Case. « Si on a une fiducie à monter, on a toujours envie de l’appeler parce qu’on sait qu’on sera bien accompagné » résume Jessica Derocque. Tandis qu’Aurélien Loric, avocat associé chez Orrick pour la pratique Restructuring, explique que « l’aspect technique qu’elle a développé est un véritable atout commercial, parce qu’aujourd’hui, le marché est très concurrentiel. Les acteurs de la fiducie sont donc attendus sur la qualité des prestations proposées. »
Une nouvelle ère pour le pionnier de la fiducie
En tant que Head of Fiducies, la nouvelle dirigeante s’apprête donc à embrasser une fonction plus commerciale et managériale tout en valorisant son expertise. « Bien que la majeure partie de mon temps soit dédiée au développement de l’activité en France et à l’international, je continue à être mobilisée sur les transactions. » De fait, on imagine que si l’intégration à IQ-EQ permet à la branche fiducie de bénéficier de la force de frappe d’un réseau et de ressources plus importantes, elle entraîne aussi un besoin d’institutionnaliser les pratiques pour rester aux avant-gardes du marché.
Pour continuer de promouvoir la fiducie telle que pratiquée par IQ-EQ, la nouvelle dirigeante entend s’appuyer sur son expertise technique et celle de son équipe. « Les deux étant intrinsèquement liés. Il faut maitriser cette technique acquise par l’expérience de la structuration et de la gestion des fiducies pour proposer une offre appropriée, répondant aux objectifs poursuivis par les parties. » Un constat que partage Jessica Derocque : « Dans un domaine tel que la fiducie, avant d’être un bon commercial, il faut être un bon technicien. Et Eléonore a parfaitement les capacités d’allier les deux, en mettant en avant son savoir-faire pour aller chercher les dossiers. »
Eléonore Delplanque de Mandelot entend perpétuer l’ADN et l’expertise qui ont fait la réputation d’Equitis et continuer de proposer aux clients des structurations sur mesure. Tout en insufflant avec son équipe un nouveau dynamisme, de la réflexion pour élargir le champ d’action de la fiducie, et une plus grande ouverture aux nouvelles technologies. « Nous faisons du sur mesure dans les dossiers où notre expertise est fortement sollicitée, tout en valorisant les nouvelles technologies dans des opérations qui s’y prêtent. Nous pouvons aujourd’hui intégrer ces technologies et ainsi gagner en sécurité, en efficacité et donc en compétitivité, sans renoncer à nos valeurs centrées sur l’excellence et l’humain. »
Pour réaliser ces ambitions, elle pourra compter sur une équipe expérimentée dont elle connaît les qualités. En effet, les deux autres nouveaux visages de l’équipe dirigeante sont, comme elle, issus de l’interne. Antoine Triffault-Moreau prend la tête du front office en charge de la structuration des fiducies et composé d’anciens avocats et de juristes issus des milieux du restructuring et du financement. Spécialisé en droit fiscal, il a débuté sa carrière au sein de la direction internationale de Fidal Avocats et de la direction fiscale du groupe LVMH avant de travailler pour un fiduciaire, et finalise un doctorat en droit privé portant sur le régime général des obligations de la fiducie. L’équipe middle office, en charge de l’exécution de la mission du fiduciaire est quant à elle emmenée par Alexandre Brosseau, bénéficiant de trois ans d’expérience au sein d’IQ-EQ et ayant évolué dans le milieu des legaltech.
Pour cette équipe, qui allie savamment la rigueur et l’expérience, la technique et la créativité, l’audace et le sérieux attendu par les clients et contreparties, les défis et opportunités à venir sont de taille. Mais tout à fait dans les cordes de la nouvelle dirigeante. « Elle est fédératrice, jeune, dynamique. C’est quelqu’un qu’on a envie de suivre », abonde Jessica Derocque. Tandis que François Wyon assure qu’ « elle a la carrure pour porter ce projet et ses nouvelles fonctions ».
Par Théo Sztabholz, écrivain
