Le vendredi 5 février 2021, la société Office Dépôt France, spécialisée dans les fournitures de bureau, annonçait son placement en redressement judiciaire à l’issue d’une audience avec le Tribunal de commerce de Lille Métropole. Conséquence de la crise de la Covid-19, cette dernière a entravé son plan de transformation et a engendré « des besoins de financement conséquents ».
Spécialisée dans les matériels et fournitures de bureau, Office Dépôt France exploite actuellement 60 magasins, des sites de commerce en ligne ainsi qu’un centre de logistique intégré avec trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution.
L’entreprise française qui emploie 1750 salariés a subi une baisse de chiffre d’affaires de près de 20% en 2020. Cela a notamment eu pour conséquence d’accroitre ses difficultés économiques. Son plan de transformation piloté par Guillaume de Feydeau, président de la société, était pourtant en bonne voie, l’entreprise ayant réalisé les meilleures séquences de résultat sur les cinq dernières années. L’entreprise a néanmoins subi les conséquences de cette crise sanitaire et économique.
Se placer sous la protection du Tribunal de commerce de Lille-Métropole devrait permettre à la direction, avec le soutien des organes de la procédure, de poursuivre l’exploitation de l’entreprise et de trouver les solutions adéquates dans le but de pérenniser ses activités mais également d’accélérer l’achèvement de son plan de transformation.
En 2017, le fonds de retournement allemand Aurelius, créé en 2005 par Dirk Marius et Gert Punkert, mettait la main sur les activités européennes de la société. Dans un communiqué, le fonds allemand annonce ainsi que « la vente de l’entreprise française doit avoir lieu dans le cadre d’une procédure judiciaire de redressement », bien qu’un plan de continuation soit également à l’étude. En outre, selon ce document, le chiffre d’affaires 2020 d’Office Dépôt France était d’environ 280 millions d’euros.
Maîtres Eric Bauland et Nicolas Torrano ont été désignés co-administrateurs judiciaires.
Par Caroline de Bonville