Par jugement du 26 mai dernier, le Tribunal de commerce de Paris vient de prononcer la liquidation judiciaire de l’enseigne de prêt-à-porter New-Look France, faute de repreneur. Les salariés ont demandé à la maison mère britannique de financer des indemnités de licenciement pour un montant supérieur au minimum légal.
Le feuilleton dure depuis déjà plusieurs mois. Après l’annonce d’un PSE touchant 262 postes et 21 magasins en septembre 2018, la firme britannique avait finalement nommé Paul-Henri Cécillon à la tête de New-Look France. Ce dernier, Président de Phinancia et rompu aux situations de crise, avait pour mission de céder l’enseigne dans sa globalité ou par appartement.
Comme chacun sait, si le secteur du retail avait connu de beaux jours dans les années 2000, il doit faire face, depuis une dizaine d’années, à un marché extrêmement concurrentiel avec l’émergence d’acteurs qui sont arrivés en force sur le masse market et des changements de mode de consommation qui ont fait baisser le marché en valeur et en volume. Dans ce contexte, comme l’avait indiqué son nouveau Président, New Look avait décidé de restructurer sa dette LBO afin de se désendetter et de se recentrer sur son marché domestique britannique.
En mars dernier, l’entreprise avait annoncé poursuivre sa recherche de repreneurs en se plaçant en redressement judiciaire. Pour autant, faute de repreneur, le Tribunal a donc été contraint de prononcer la liquidation judiciaire de la partie française des activités du britannique entrainant le licenciement des 400 employés (dont 350 en CDI). Les boutiques seront finalement vendues une par une.
Les salariés ont sollicité la maison mère de l’enseigne, afin qu’elle prenne part au PSE et leur permette d’obtenir une indemnité extra-légale. Cependant, cette dernière, qui restructure l’ensemble de ses activités à travers le monde, a refusé.
Par Cyprien de Girval