Effective au 1er janvier prochain, la promotion de Mathieu Della Vittoria au rang d’associé, avec celle de Julie Pasternak et Orphée Grosjean, est un évènement marquant pour l’emblématique cabinet d’avocats parisien, signe de son dynamisme et de l’excellence de sa pratique restructuring.
Fondé en 1987 par Jean-Michel Darrois, l’avocat des épopées boursières et des contentieux sensibles, le cabinet français fait figure de sentinelle imprenable. Considéré comme l’une des plus belles signatures du barreau d’affaires, le cabinet Darrois dispose d’équipes de premier plan dans chaque domaine d’intervention. Face à la concurrence des firmes anglo-saxonnes, il bénéficie d’un succès insolent. Solidement ancré sur les fondations posées par les associés historiques du cabinet éponyme, la transmission semble donc belle et bien assurée. Attaché « à la déontologie, aux relations avec nos confrères, les magistrats et les tribunaux », Mathieu Della Vittoria défend ces valeurs, qui sont celles d’une profession à la fois millénaire et ancrée dans son temps. Nous sommes « avocat avant tout, nous plaçons la défense du client et l’attachement au barreau au centre de notre engagement ».
Un duo parfaitement complémentaire
Partageant les mêmes racines lorraines, c’est naturellement dans le cadre du DJCE de Nancy, où à l’époque l’un enseignait et l’autre s’instruisait, que François Kopf et Mathieu Della Vittoria se sont rencontrés. Tous deux anciens Secrétaires de la (célèbre) Conférence du Stage, ils font partie des rares avocats à avoir été confrontés à l’épreuve du « monopole de la défense pénale d’urgence ». « Une expérience qui compte dans une carrière » rappelle Mathieu Della Vittoria et de laquelle il puisera sans doute son intérêt particulier pour le contentieux.
Initialement formé au M&A aux côtés de François Kopf et Dominique Bompoint chez Sullivan & Cromwell, c’est à la faveur de la crise de 2008 qu’il s’initiera aux restructurations d’entreprises. L’ancien chargé d’enseignements du Professeur François-Xavier Lucas à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, s’est depuis forgé une expérience solide en la matière. C’est ainsi qu’il suivra François Kopf de Sullivan & Cromwell à Dethomas Peltier Kopf & Juvigny, puis viendra muscler en 2015 les rangs du cabinet Darrois, pour en devenir associé au 1er janvier prochain.
C’est donc riche d’une première décennie à se côtoyer que les deux associés ont appris à bien se connaitre, à se compléter et à partager la « même vision du métier d’avocat ». Conscient de l’influence dont il a bénéficié de la part de son mentor, Mathieu Della Vittoria n’en n’est pas moins reconnaissant envers les autres associés du cabinet « des personnalités exceptionnelles, au premier rang desquelles Jean-Michel Darrois ».
Présent dans le club fermé des conseils de débiteurs large cap
Récemment impliqué dans les restructurations des sociétés CNIM, Rallye, Europcar, Frans Bonhomme, un « dossier de prise de contrôle par un créancier », sur l’ouverture de la sauvegarde de Camaieu, dans la reprise d’Ascoval/Bristish Steel, dans les aspects contentieux de la restructuration de Necotrans, qui ont abouti à la remise en cause partielle du plan de cession, ou encore aux côtés de Bernard Tapie depuis 2015 avec Maurice Lantourne, le trentenaire discret, mais non moins ambitieux, répond présent sur tous les fronts, tant en amiable, qu’en judiciaire et contentieux.
Bénéficiant d’une pratique M&A coté de premier plan animée par Bertrand Cardi et Marcus Billam, le département restructuring peut également compter sur les expertises complémentaires de Martin Lebeuf en financement, d’Emmanuel Brochier et Cyril Bonan en contentieux. Animée par François Kopf et Mathieu Della Vittoria, l’équipe restructuring est composée de Colin Marvaud, Inès de Matharel, Martin Lodéon et Louis Varale.
S’il ressent aujourd’hui une « forte accélération des dossiers depuis le premier confinement », l’avocat perçoit surtout une judiciarisation des dossiers : « les relations se tendent et de manière quasi systématique il y a un angle contentieux qui se développe rendant le passage devant le tribunal quasiment obligatoire ». Intervenant chaque année sur de nombreux dossiers de place, l’équipe, qui a fait la preuve de son excellence, affiche son dynamisme. Entrée dans le restructuring à la faveur de la précédente crise économique, l’équipe s’est invitée au club fermé des conseils de débiteurs large cap et se prépare à traverser la prochaine crise. Faisant corps avec un cabinet qui a montré la résilience de son modèle à la française et la pertinence de son positionnement indépendant, l’équipe travaille avec la sérénité des anciens, l’excellence des meilleurs et la fougue de sa nouvelle génération.
Par Cyprien de Girval