Par jugement du 26 mai 2020, le Tribunal de commerce de Lille a ouvert une procédure de redressement judiciaire au profit de l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu. Nouveau coup dur pour le marché du prêt à porter après Naf Naf, La Halle et d’André…
Créée en 1984 à Roubaix, la société de prêt-à-porter Camaïeu se présente comme le leader français de l’habillement féminin à petit prix. Elle emploie 3.433 salariés sur l’ensemble du territoire national français, dont 450 au siège et s’appuie sur un réseau de 630 magasins en France et 198 à l’étranger.
Déjà fragilisée par le mouvement des Gilets jaunes et les grèves contre la réforme des retraites, la crise sanitaire du Covid-19 a porté le coup de grâce à l’enseigne nordiste, contrainte de déposer une déclaration de cessation des paiements auprès du Tribunal de commerce, faute d’obtenir de prêt garanti par l’Etat (PGE) qu’elle avait sollicité.
Par jugement du 26 mai 2020, le Tribunal de commerce de Lille a prononcé l’ouverture du redressement judiciaire de la société Camaïeu avec une période d’observation d’une durée de 6 mois et a désigné les études AJC (Jean-Luc Mercier et Colins Metallier) et BCM (Eric Bauland) en qualité d’administrateurs judiciaires.
Un appel d’offres à candidats repreneur a été ouvert par les administrateurs judiciaires fixant au 29 juin 2020 à 9h la date limite de dépôt des offres. Affaire à suivre…
Par Pauline Vigneron