La chaîne Courtepaille, lourdement fragilisée par la crise sanitaire, a sollicité l’ouverture d’un redressement judiciaire auprès du Tribunal de commerce d’Evry en vue de préparer sa cession.
Créé en 1961 avec un unique restaurant, l’enseigne Courtepaille est désormais une chaîne à la tête de 300 établissements dont un tiers en franchise. Initialement détenue par le groupe Accor, la société est désormais contrôlée par le fond d’investissement britannique ICG. L’enseigne employait plus de 2.500 salariés en 2018 et a généré la même année, un chiffre d’affaires de 190 millions d’euros.
La chaîne de restauration, déjà fragilisée par le mouvement des Gilets jaunes et des grèves contre la réforme des retraites, a subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire, la privant de plus de 40% de son chiffre d’affaires. S’étant vu refuser sa demande de Prêt Garanti par l’Etat (PGE), Courtepaille n’a eu d’autre choix que de se placer sous la protection du Tribunal de commerce pour lui permettre de financer la reprise de son activité et d’envisager l’apurement de son passif.
La chaîne suscite déjà l’intérêt de quatre candidats sérieux dont deux concurrents directs : Buffalo Grill, leader français de la grillade et le groupe Bertrand qui exploite la chaîne de restaurant Hippopotamus. La société d’investissement Bultler ancien actionnaire du groupe Flo et Naxicap actionnaire de La Boucherie, sont également en lice.
Le Tribunal de commerce d’Evry devrait se prononcer sur la demande d’ouverture de redressement judiciaire le 29 juillet 2020. Affaire à suivre…
Par Pauline Vigneron