En redressement judiciaire depuis le 23 mai 2019, la Société Provençale d’Achat et de Gestion (SPAG) détenant la marque de prêt à porter masculine Olly Gan, change de propriétaire et voit son plan de continuation arrêté par jugement du Tribunal de commerce de Marseille du 12 août 2020.
La SPAG, appartenant à la holding Finogan, dont la cession d’actifs a été ordonnée par le Tribunal de commerce de Marseille le 12 août 2020, exploite l’enseigne française de mode Olly Gan, créée en 1981 par Roger Vignola, et qui comprenait en août 80 magasins. L’autre filiale du groupe, Peter Polo, est quant à elle in bonis.
Suite à l’ouverture de son redressement judiciaire le 23 mai 2019 par le Tribunal de commerce de Marseille, la SPAG a déposé le 18 juin 2020 son projet de plan de redressement auprès du Tribunal.
Les co-administrateurs judiciaires ont souligné l’importance du travail réalisé au cours de la période d’observation pour pouvoir présenter un plan de continuation viable au tribunal, projet de plan qui aurait été mûri tardivement au cours de la période d’observation. Deux options étaient prévues : une option courte avec un paiement de 15% du montant des créances admises, en une année, représentant 1 M€ sur un passif global de 15 M€, et une option longue avec un paiement de 100% du montant des créances admises, sur une durée de 9 ans.
Par jugement du 12 août 2020, le Tribunal de commerce de Marseille a arrêté le plan de redressement de l’entreprise présenté par la Société Provençale d’Achat et de Gestion pour une durée de 9 ans, et a désigné l’étude Gillibert & Associés (Vincent Gillibert) et l’étude Thevenot Partners (Aurélia Perdereau) ès qualités de co-administrateurs judiciaires ainsi que l’étude Les Mandataires (Vincent de Carrière) et l’étude Simon Laure (Simon Laure) ès qualités de co-mandataires judiciaires. Le Procureur avait émis un avis commun sur les dossiers SPAG et Finogan, dans la mesure où ces derniers sont interdépendants, et avait indiqué, après avoir relevé la difficulté d’anticiper l’évolution du marché de l’habillement dans l’avenir, que la pérennité de l’activité, la préservation des emplois et l’intérêt des créanciers imposait d’arrêté le plan tel que proposé.
Auparavant détenue par la holding Finogan, la SPAG est donc aujourd’hui reprise par Stéphane Paya, directeur administratif et financier de l’entreprise, présent au sein de la société depuis plus de 25 ans et menant sa restructuration depuis deux ans, selon le magazine FashionNetwork.
La Société Provençale d’Achat et de Gestion était entourée de ses co-administrateurs judiciaires, les études Gillibert & Associés (Vincent Gillibert) et Thevenot Partners (Aurélia Perdereau), aujourd’hui co-commissaires à l’exécution du plan, ainsi que de ses co-mandataires judiciaires, les études Les Mandataires (Vincent de Carrière) et Simon Laure (Simon Laure).
La société Finogan était conseillée par le cabinet Aarpi Enthoven Girard (Fabrice Girard et Jérémie Battino).
Par Agathe Caquineau