Par jugement du 14 aout 2020, le Tribunal de commerce de Lille-Métropole a homologué un accord de conciliation prévoyant la mise à disposition au profit d’Arc d’un prêt de 108 millions d’euros accordé par l’État français, la région Hauts de France, et la communauté d’agglomération du Pays de Saint Omer, l’apport en capital de l’actionnaire majoritaire ainsi que la restructuration de la dette antérieure.
Fondée en 1825, Arc Holdings démarre son activité avec la création de la verrerie-cristallerie d’Arques. Arc commercialise en France ainsi qu’à l’international les marques déposées Luminarc, Arcopal, Cristal d’Arques ou encore Arcoroc. Aujourd’hui leader mondial des arts de la table, ce groupe verrier est présent dans 160 pays et compte 9 000 salariés dans le monde, dont 4 500 en France.
En 2019, Arc réalise un chiffre d’affaires de 911 millions d’euros. Cependant, fragilisé par la crise du Covid-19, provoquant une baisse de 70% des ventes selon le directeur général Europe Tristan Borne, le groupe Arc a dû organiser sa restructuration financière.
A ce titre, a été homologuée le 14 août 2020 par le tribunal de commerce de Lille-Métropole une convention de conciliation prévoyant un prêt de 108 millions d’euros octroyé par l’État français, la région Hauts-de-France et la Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (respectivement 94 M€, 12 M€ et 2 M€).
L’accord, négocié sous la tutelle du CIRI, s’accompagne de la mise en place d’un partenariat de distribution et d’un accord de licence à long terme avec la filiale de production russe du groupe Arc. Par ailleurs, l’actionnaire majoritaire américain du groupe Glass Holding injectera 20 millions d’euros sous forme de capital.
Arc Holdings était accompagnée par l’étude FHB (Hélène Bourbouloux et Oriane Billant) en qualité de conciliateur. La société était en outre conseillée par Gibson Dunn (Jean-Pierre Farges et David Hania en restructuring, Amanda Bevan-de Bernède et Julia Barbara Michalon en financement, Bertrand Delaunay, Séverine Gallet et Adrien Lavallois en corporate, ainsi que Matthew Kelsey sur le volet du droit américain). Le cabinet Kirkland & Ellis LLP (Nadine Gelli et Sonia Bouaffassa) conseillait également Arc Holdings sur les aspects fiscaux. La banque d’affaires Ondra – Yann Dever est également intervenue aux côtés du groupe Arc Holdings.
L’actionnaire d’Arc Holdings a été conseillé sur l’accord de réorganisation conclu avec la société, ses créanciers obligataires et les pouvoirs publics par Weil Gotshal & Manges (Jean-Dominique Daudier de Cassini et Laura Bavoux en restructuring, Michael Doumet en corporate et Romain Ferla et Anne-Laïla Abback en droit de la concurrence).
Le consortium d’investisseurs français et internationaux a été conseillé par le cabinet White & Case LLP (Saam Golshani, Alexis Hojabr, Alexandre Balat, Alice Léonard, Margaux de Lembeye, Claire Sardet, Alexandre Ippolito et Clara Hainsdorf à Paris ainsi que Andrei Dontsov et Jiutuo Sun à Moscou).
Le cabinet Hogan Lovells (Alexander Premont et Christina Marin) est intervenu pour l’État.
Par Agathe Caquineau