C’est une première sur le marché des conseils financiers. Dans un contexte économique difficile, KPMG innove et lance son outil de gestion de trésorerie à destination des ETI, avec un objectif : celui d’offrir les moyens d’une visibilité fine et fiable sur leur trésorerie pour en assurer la meilleure gestion. Mayday est parti à la rencontre d’Isabelle Alvernhe, Senior Manager et Charles Durand, Director au sein de l’équipe Restructuring Turnaround & Transformation pour en savoir plus sur cet outil.
Mayday : KPMG lance en marque blanche un outil de gestion de la trésorerie. De quel constat êtes-vous partis pour le développer ?
Charles Durand : Nous sommes partis du constat que si les grandes entreprises sont en général équipées en outil de gestion de trésorerie, c’est plus rarement le cas pour les ETI. Leur gestion de trésorerie se fait en effet la plupart de temps soit de manière manuelle avec des tableaux excels complétés quasi quotidiennement par les équipes, soit avec des outils de gestion qui sont souvent obsolètes, des procédés énergivores et exposés aux erreurs.
Si l’idée de proposer une offre holistique qui combine fiabilité, simplicité et conseil humain revenait régulièrement chez nos clients, le contexte actuel en a accéléré sa mise en œuvre. Nous pensons en effet que dans un contexte économique incertain, fragilisé par la crise multidimensionnelle que nous vivons – sanitaire, énergétique, géopolitique, les ETI vont avoir d’autant plus besoin d’une visibilité très fine de leur trésorerie en temps réel, mais également à court et moyen terme.
Isabelle Alvernhe : Nous sommes adossés à l’un des leaders du marché, avec qui nous travaillons depuis longtemps, pour proposer à nos clients une solution simple, standardisée mais totalement paramétrable et compétitive sur ce segment de marché spécifique.
Mayday : Cet outil s’adresse donc spécifiquement aux ETI ?
CD : Oui c’est un outil qui s’adresse aux entreprises qui réalisent entre 50 et 300 millions d’euros de chiffre d’affaires et qui ont besoin de visibilité sur leur trésorerie. Les raisons peuvent être nombreuses : volonté de mieux gérer sa trésorerie, turbulences économiques, contextes de refinancement, de prévention des difficultés dans un objectif de trouver de nouveaux investisseurs ou encore de procédures collectives pour s’assurer d’une gestion la plus juste et efficace possible de sa trésorerie.
Mayday : Justement, concrètement comment fonctionne l’outil ?
IA : Il est basé sur trois grandes modules :
Le cash management tout d’abord qui correspond au quotidien de la gestion de trésorerie et permet d’avoir une visibilité à 360° sur sa trésorerie. L’outil permet d’agréger les soldes bancaires, mais également d’assurer la mise en œuvre des accords de cash pooling au sein du groupe en transférant la trésorerie des filiales sur la société mère et en la communiquant mieux. Avec cette fonction on diminue aussi le risque d’erreur et on fait gagner du temps aux équipes ce qui leur permet de se concentrer sur des fonctions plus analytiques, et des tâches à plus forte valeur ajoutée, qui donnent du sens à leur action.
Sur la base de ces datas, cela va permettre de générer des prévisionnels de trésorerie à court terme, jusqu’à 13 semaines environ. Cela permet également de monitorer la prévision de trésorerie en la rapprochant au quotidien du réalisé pour s’assurer de sa fiabilité et l’ajuster le cas échéant.
Le second module est celui de payment factory. Grâce à la connectivité bancaire, nous proposons une solution qui permet de gérer, via l’outil, l’ensemble des paiements quotidiens que la société et ses filiales utilisent en passant des validations et autorisations, au suivi et au lancement des paiements. Cet outil permet également de mettre en place des protocoles de risques antifraude par exemple pour se prémunir des « fraudes au président » qui sont de plus en plus fréquentes.
Le dernier module est celui de risk management qui va permettre de suivre et monitorer l’ensemble des opérations financières (financements, placements si excédents de trésorerie, les couvertures pour risques de matières premières, de change etc…). Cela va également permettre d’établir des reportings avec des rapports très détaillés accessibles très simplement.
Mayday : les équipes KPMG assurent-elles également le suivi dans l’utilisation de l’outil ?
IA: Oui tout à fait, c’est je crois la valeur ajoutée de ce lancement. Nous avons une équipe dédiée avec des consultants formés à cet outil qui sera là pour accompagner les clients dans la mise en place de cet outil, dans sa maintenance et dans le suivi. L’idée est que les utilisateurs bénéficient de cette prestation de qualité qui fait la force de KPMG, qui connait parfaitement les problématiques de trésorerie. Nous avons vraiment voulu allier la compétence de nos équipes avec une technologie poussée au service d’une information fiable et de la meilleure visibilité possible en termes de trésorerie pour nos clients.
Mayday : Quand sera-t-il disponible ?
CD : L’outil sera disponible dès début décembre !
Mayday : Un mot de la fin ?
CD : Treasury Pilot est une solution simple et pragmatique qui s’adresse aux entreprises désireuses de suivre leur trésorerie et qui n’ont pas de ressources humaines suffisantes pour le faire. Outre la fiabilité des informations qu’elle permet de générer on estime qu’elle fait gagner une à deux heures par jour de travail aux opérationnels leur permettant de se concentrer sur d’autres taches plus analytiques.
IA : L’outil est à la fois standardisé et totalement paramétrable pour s’adapter au mieux au besoin de l’entreprise et en bénéficiant de prestation qualité de KPMG. Il offre aux clients une solution qualifiée et sur-mesure en termes de gestion de trésorerie.
Propos recueillis par Gwenaëlle de Girval