Par jugement du 16 janvier 2020, le Tribunal de commerce de Marseille a maintenu la durée de la période d’observation de la procédure de redressement judiciaire ouverte au profit de la société Oxatis et a fixé la date limite de dépôt des offres au 7 février 2020. A cette date, 8 offres et un plan de continuation ont été déposés entre les mains de l’administrateur judiciaire.
Créée en 2001, la société Oxatis est devenu le leader des solutions technologiques e-commerce en Europe. Elle offre à plus de 10.000 sites marchands qu’elle compte parmi ses clients, des solutions de création de sites et de marketing en mode SaaS.
Implantée dans cinq pays européens (France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni), la société Oxatis emploie 270 salariés répartis dans toute l’Europe. La société est cotée depuis avril 2018 sur le marché Euronext.
En 2018, Oxatis réalisait un chiffre d’affaires de 11,4 millions d’euros soit une croissance de l’ordre de 18,5% par rapport à son chiffre d’affaires de 2017. En 2019, le chiffre d’affaires d’Oxatis s’est élevé à 14,9 millions soit une hausse de plus de 30,5% par rapport à 2018.
A la suite de difficultés financières générées par la refonte globale de son business modèle, Oxatis s’est placée sous la protection du Tribunal. C’est ainsi que par jugement du 29 novembre 2019, le Tribunal de commerce de Marseille a ouvert une procédure de redressement judiciaire au profit du géant technologique et a désigné l’étude Thevenot Partners (SCP Gillibert & Associés) prise en la personne de Maître Vincent Gillibert en qualité d’administrateur judiciaire et Maître Simon Laure en qualité de mandataire judiciaire.
A la date limite de dépôt des offres, soit le 7 février dernier, huit offres de reprise émanant d’investisseurs financiers et industriels et une proposition de plan de continuation, ont été déposées entre les mains de l’administrateur judiciaire. La date d’audience d’examen des offres par le Tribunal devrait être déterminée prochainement.
Dans le cadre de son redressement judiciaire, Oxatis avait demandé à Euronext Paris de procéder à la suspension de la cotation de ses actions à compter du 8 janvier 2020 et jusqu’à la fin de l’analyse des différentes options de reprises soumises au Tribunal de Commerce.
Par Pauline Vigneron