C’est fait ! Ce vendredi 26 avril, les tribunaux de commerce de Lyon et Poitiers ont autorisé la cession des fonderies Saint-Jean Industries et Poitou Fonte au profit du britannique Liberty House, offrant un nouveau souffle à un secteur qui subit de plein fouet la crise du diesel.
Les deux fonderies font depuis plusieurs mois l’objet de multiples rebondissements. Après l’ouverture d’un redressement judiciaire à l’égard de la Fonderie Saint-Jean Industries, partie aluminium des fonderies, en novembre dernier par le tribunal de commerce de Lyon, la Fonderie du Poitou Fonte était à son tour placée en redressement judiciaire en février par le tribunal de commerce de Poitiers. Le tribunal de commerce de Poitiers aligne alors le calendrier de la reprise de la Fonderie Poitou Fonte sur celui du site de Saint-Jean Industries, laissant seulement trois semaines pour trouver un repreneur. Pour cause, les deux fonderies se connaissent bien, puisqu’elles sont issues d’une scission qui a été opérée au début des années 2000.
Le britannique Liberty House, seul repreneur alors en lice pour la reprise de Saint-Jean Industries indiquait ne pas exclure la reprise de la Fonderie du Poitou Fonte mais avait besoin au préalable de trouver un accord avec Renault, principal donneur d’ordre de la fonderie. Le 22 avril dernier, Liberty House annonçait avoir conclu un accord avec Renault aux termes duquel le constructeur automobile s’engagerait sur des volumes de commandes sur 4 ans et sur la prise en charge des indemnités liées à l’amiante.
Tous les voyants étant au vert pour une reprise des deux fonderies par Liberty House, les tribunaux de commerce de Lyon et de Poitiers se sont respectivement réunis les 23 et 24 avril pour statuer sur ce projet de reprise.
Ce vendredi 26 avril, les deux tribunaux ont confirmé la décision attendue : le plan de cession présenté par Liberty House en vue de la reprise des deux fonderies a été validé par les tribunaux, permettant de sauver plus de 600 emplois et d’espérer un avenir commun prometteur pour ces deux fonderies. Le repreneur prévoit d’investir 4 millions d’euros pour la remise en état de l’outillage et 1 million d’euros pour la maintenance. Le conseil régional de Nouvelle Aquitaine se serait également engagé à mobilier 2,8 millions d’euros pour accompagner le repreneur dans sa diversification.
Par Cyprien de Girval