Dura lex, sed lex : la loi est dure, c’est la loi. La célèbre entreprise Duralex doit aujourd’hui se soumettre à cette maxime. Le Tribunal de commerce d’Orléans a ouvert une procédure de redressement judiciaire à son égard par jugement du 23 septembre 2020.
Fondée en 1945 par l’entreprise Saint-Gobain, Duralex est surtout connue pour son célèbre verre trempé, ultra résistant et ses fameux verres de cantines « Gigone ».
Des difficultés chroniques
Cédée une première fois à l’italien Bormioli Rocco en 1997, l’entreprise a d’abord bénéficié d’un redressement judiciaire en juin 2005, avant d’être liquidée le 25 avril 2008. En juillet 2008, c’est l’actuel directeur, Antoine Ioannidès, investisseur franco-britannique, ainsi que Pierre Julien (cabinet GMW2) et deux cadres de l’entreprise, qui se sont associés pour reprendre la société.
Déjà fragilisée en 2017 avec un incident industriel touchant son four pour lequel elle avait investi 9 millions d’euros, la société a dû réduire sa production et tourner à vitesse réduite pendant quelque temps. Avec ses 248 salariés à la Chapelle-Saint-Mesmin et ses 26 millions de chiffre d’affaires en 2019, Duralex a par la suite été confrontée aux conséquences liées à la crise sanitaire du Covid-19. Cette entreprise, qui vend ses produits dans une centaine de pays dans le monde, notamment en Chine et en Asie, soit 80% de son activité, a donc perdu plus de la moitié de son chiffre d’affaires, selon son PDG Antoine Ioannidès.
Nouveau redressement judiciaire pour Duralex
Ainsi, face à d’important problème de trésorerie et sans le bénéfice du Prêt Garanti par l’État, Duralex a sollicité la protection du tribunal de commerce, qui a ainsi ouvert un redressement judiciaire à son égard le 23 septembre 2020.
L’étude Guy Pierrat (Guy Pierrat) a été désignée en tant qu’administrateur judiciaire et l’étude Saulnier-Ponroy et Associés (Axel Ponroy) en tant que mandataire judiciaire de la société.
Selon la presse économique, des repreneurs se seraient déjà manifestés sur ce dossier. Affaire à suivre…
Par Agathe Caquineau