Après avoir reçu un soutien en 2020 de ses actionnaires, d’un consortium d’investisseurs des DOM-TOM et de l’État, Corsair a cherché à diversifier ses activités. La compagnie aérienne a notamment renforcé sa position en Afrique en établissant un partenariat avec la République du Congo.
Créée en 1981, la société Corsair est la troisième compagnie aérienne régulière française. Dirigée par Pascal de Izaguirre, Corsair emploie plus de 1 000 collaborateurs et transporte près d’1,5 million de passagers par an.
La compagnie opère des vols réguliers vers les Caraïbes, l’océan Indien, l’Afrique et le Canada, et affiche un chiffre d’affaires de près de 642 millions en 2023 ( + 47% par rapport à 2019).
Face aux difficultés de Corsair, le tribunal de commerce de Créteil avait homologué en 2020 un protocole d’accord prévoyant une contribution financière globale de près de 300 millions d’euros de la part des actionnaires (Intro Aviation et le groupe TUI), un consortium d’investisseurs (OMPR – Outre-Mer Participations et Reprise) et l’État ; plan de sauvegarde approuvé par la Commission Européenne.
Mais rapidement, Corsair a de nouveau eu besoin de soutien financier. Bien que le rachat par le consortium d’investisseurs ait permis à la compagnie de surmonter une partie de ses difficultés, la situation financière est restée fragile en raison de la crise sanitaire et des défis structurels dans l’industrie aérienne.
En 2024, Corsair cherchait à établir de nouveaux partenariats commerciaux pour diversifier ses activités et renforcer sa position, notamment avec des pays comme la République du Congo.
Au terme de près de dix mois de négociations, la République du Congo, Corsair et ses actionnaires (OMRP) ont décidé de privilégier un partenariat stratégique commercial, favorable au développement de la compagnie en Afrique de l’Ouest, et plus spécifiquement à l’occasion de l’ouverture de la ligne de transport Paris-Brazzaville.
Franklin (Numa RENGOT, Joël RAULT, Pierre DUPUYS, Fanny ATTAL, Emilie GASSIER, Marouan FAWZI) est intervenu en qualité de conseil de La République du Congo
Par Agathe Caquineau