Pour la cinquième année consécutive, l’Université Paris Dauphine a renouvelé son partenariat avec l’ARE en mettant en place le Projet Retournement dans son édition 2021/2022 grâce à Gwenaëlle Nogatchewsky, directrice du diplôme. L’occasion pour les étudiants du Master Contrôle Audit et Reporting Financier de découvrir tous les aspects du restructuring, management, stratégie, opérations, finance, audit, d’une manière pédagogique. A la clé, ces derniers réalisent une étude de cas grandeur nature sur un dossier réel, candidat du Prix Ulysse de l’ARE. Retour sur cet événement avec Douglas Rosefsky, responsable du Comité des Partenariats Universitaires et Grandes Ecoles pour l’ARE, associé du fonds d’investissement Prudentia Capital et professeur adjoint en entreprenariat au sein de l’INSEAD.
Cette année, pas moins de 98 étudiants ont participé au challenge, divisés en 20 équipes de 5 personnes, travaillant sur 5 dossiers, chaque dossier étant traité par 4 équipes en compétition. Parmi ces derniers, les entreprises nominées ou lauréates du prix Ulysse en raison de leur retournement réussi, à savoir Carbone Savoie, Forma-Dis, Monceau fleurs. L’objectif de ce projet ? « Plonger les étudiants dans les difficultés qu’ont éprouvé les entreprises auparavant afin de trouver leurs propres solutions de retournement » explique Douglas Rosefsky.
Pour ce faire, les étudiants ont l’opportunité de suivre en amont des cours magistraux dans lesquels sont présentés les axes fondamentaux de la vie d’une entreprise. Ces enseignements sont assurés par les professionnels de l’ARE. Parmi eux, Olivier Marion et Patrice Brignier présentent l’audit, Véronique Dobelle et Jason Reeve présentent les aspects juridiques, Sébastien Dalle présente la trésorerie, Virginie Verfaillie-Tanguy, présidente de l’ARE a présenté les difficultés de restructuring liées au Covid, Fabienne Hellmann et Pauline Bournoville ont présenté les relations bancaires, tandis que Guillaume Foucault a présenté la communication de crise et François Beaugrand et Claude Dampierre le management de crise.
Organisé sur deux jours, ces cours et cas pratiques sont les seuls enseignements de restructuring dispensés au sein du Master pour ces étudiants en régime d’apprentissage. Les cas ayant été lancés le 23 septembre, ceux-ci ont eu jusqu’au 28 novembre pour travailler sur leurs cas. Chaque équipe est accompagnée tout au long par des coachs, avec lesquels ils organisent autant de réunions que de besoin. A mi-chemin après la restitution préliminaire des identifications des problèmes, ils rencontrent le « sachant » du dossier, à savoir la personne qui détient le plus d’informations concernant l’entreprise.
Après prise de connaissance du dossier et de l’identification des sujets, les étudiants doivent présenter leurs conclusions et proposer des alternatives de retournement lors de la restitution finale. Quelques jours plus tard se tient le jury de clôture qui présente sa conclusion et les recommandations du conseil d’administration, mené par le dirigeant ou les dirigeants d’entreprise.
Le jury recherche la présentation d’une solution cohérente où les étudiants doivent aborder le dossier sous tous les axes classiques de l’entreprise : la stratégie, le management, les opérations, la finance, le prisme juridique. « Nous souhaitons faire vivre les étudiants avec les dirigeants de l’époque, afin de les plonger dans une réalité virtuelle. L’objectif est de leur faire découvrir ce monde ainsi que cette période critique dans le cycle de vie de chaque entreprise, qui est historiquement ignorée ou mal enseignée. » indique Douglas Rosefsky.
Le partenariat est désormais entré dans le plan stratégique de Dauphine. « On y consacre du temps, notamment les professionnels de l’ARE pour impacter de manière positive la vie des étudiants. » souligne Douglas Rosefsky. « C’est très gratifiant et intéressant tant pour les étudiants que pour nous, les membres, tout le monde joue le jeu. Les 45 membres aiment participer à ce projet et laisser leur impact » conclut-t-il. Une relation positive est toujours créée entre les étudiants et les dirigeants qui finissent par offrir des stages à certains étudiants qui ont fait un travail exceptionnel.
Par Lucille Guillerault