En redressement judiciaire depuis le 31 juillet 2018, la Compagnie vosgienne de la chaussure (CVC), labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant », a vu sa période d’observation prolongée jusqu’au 16 novembre par le Tribunal de commerce de Nancy, faisant suite à son analyse de l’offre de reprise déposée par le fonds suisse Petrus Finance.
L’enjeu est de taille pour la plus ancienne usine de fabrication de chaussures en activité en France qui compte 120 salariés. Ce mardi 9 octobre 2018, le Tribunal de commerce de Nancy analysait l’offre de reprise présentée par Petrus Finance, actionnaire majoritaire de la société d’investissement Airesis, elle-même propriétaire du Coq Sportif qui travaillait déjà avec l’usine puisqu’elle y faisait fabriquer l’un de ses modèles.
Selon France 3, le tribunal aurait considéré l’offre de reprise comme « décevante » et « incomplète » en ce qu’elle prévoyait la reprise de 30 salariés sur les 120, ainsi que l’utilisation d’une seule ligne de production sur les cinq disponibles (trois seulement étaient utilisées ces dernières années).
Le tribunal a précisé qu’il examinerait d’éventuelles autres offres jusqu’au 22 octobre et a proposé à Petrus Finance de revoir sa copie.
Par Bastien de Breuvand