Par jugements du 23 novembre 2020, le Tribunal de commerce de Paris a prononcé la cession partielle des actifs du groupe Kidiliz, spécialisé dans la mode enfantine, au profit de sept entreprises, dont la société IdKids, la société Children Worldwide Fashion (CWF), la société Vincenzo Zucchi et la société Hanes France.
Créé en 1962 à Saint-Chamond, le groupe Zannier, devenu Kidiliz en 2016, acteur majeur de la mode enfantine, exploite dix marques, propres ou sous-licence, comme Chipie, G Star Raw, ou Kenzo Kid. Présent dans 80 pays, principalement en Europe et en Asie, le groupe emploie près de 2.500 salariés dont 1.251 en France. En 2019, Kidilz Group a réalisé 388 millions d’euros de chiffre d’affaires.
En 2019, les pertes du groupe atteignaient 38 millions d’euros. La fermeture administrative de ses magasins a aggravé la situation de Kidiliz, qui a décidé de se placer sous la protection du Tribunal. Par jugement du 10 septembre 2020, le Tribunal de commerce de Paris a ouvert une procédure de redressement judiciaire au profit de Kidiliz Group et a désigné les études Solve et Thevenot Partners en qualité de co-administrateurs judiciaires, et les études BTSG et MJA en qualité de co-mandataires judiciaires.
A l’issue du processus d’appel d’offres, aucun candidat ne s’est présenté pour une reprise totale de l’entreprise. Par conséquent, par jugements du 23 novembre 2020, le Tribunal de commerce de Paris a prononcé la cession partielle des actifs du groupe Kidiliz au profit notamment des sociétés IdKids, Children Worldwide Fashion (CWF), Vincenzo Zucchi et Hanes France. Le prix de cession total s’élève à 3,8 millions d’euros.
La société IdKids reprend 228 postes en France. L’offre de reprise a notamment pour objet de développer le potentiel des marques concernées à l’international (Catimini, Absorba, Chipie et Lili Gaufrette). Le spécialiste des licences CWF reprendrait quant à lui 86 postes. Ainsi, cette cession permettrait la reprise de 496 des 2 600 salariés du groupe, dans le monde et 346 postes en France. Cela correspond à environ 30 % des contrats à durée indéterminée.
Des jugements de cession sont également attendus le 1er décembre prochain pour les sociétés Kidiliz Group Italy, Kidiliz Group Belgium et Kidiliz Group Luxembourg dont les procédures avaient été ouvertes devant le Tribunal de Commerce de Paris en vertu du Règlement Insolvabilité. Ces filiales comptent respectivement 562, 59 et 4 salariés.
Concernant les filiales du groupe, en Allemagne et au Pays-Bas, ces dernières ont été liquidées. Quant au sort des filiales situées au Portugal, États-Unis, Espagne, Angleterre, Suisse et Chine, celui-ci n’est pas encore arrêté.
Le groupe Kidiliz était accompagné par ses administrateurs judiciaires, les études Solve (Florent Hunsinger et Alexandra Bouton) et Thévenot Partners (Aurélia Perdereau et Pierre Launay) et par ses mandataires judiciaires, les études MJA (Julia Ruth) et BTSG2 (Antoine Barti).
Le groupe Kidiliz était conseillé sur les aspects juridiques par le cabinet Clifford Chance (Delphine Caramalli, Marie Crumière et Louis Nerson), sur le plan financier par le cabinet KPMG (Barema Bocoum et Stéphanie Durand) et en matière sociale par le cabinet GM Associés (Etienne Masson et Coralie Dupin) et le cabinet Clifford Chance (François Farmine et Philippe Cazello).
Monsieur Patrick Puy était le manager de transition du groupe Kidiliz.
Le repreneur IdKids était conseillé par le cabinet GKA (Gilles Grinal et Hugo Perez) et sur les aspects financiers par le cabinet NDLS Conseil (François Cazalas).
Le repreneur CWF était conseillé par le cabinet Baker McKenzie (Hector Arroyo, Antoine Santoni et Martin Noire).
Le repreneur Vincenzo Zucchi était accompagné par T&A Associés (Laurent Azoulai et Camille Grangier)
Le repreneur Hanes France était accompagnée par le cabinet Veil Jourde (Nassim Ghalimi et Mathilde Roussseau).
Par Agathe Caquineau