Arc International, fleuron industriel historique des Hauts-de France créé en 1825 et leader mondial des arts de la table et de la verrerie qui fait rayonner le savoir-faire français à l’international à travers les marques Luminarc, Arcopal, Cristal d’Arques, Eclat, Arcoroc et Chef & Sommelier, va bénéficier d’un nouveau plan de financement de 120 millions d’euros.
Ce plan est l’aboutissement d’un tour de table conclu entre l‘actionnaire Glass Holding, l‘Etat, la région des Hauts de France, la Communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO), des fonds souverains – dont Bpifrance – et de nouveaux financeurs sur stock. Cette levée de fonds donne les moyens à la direction de mettre en œuvre son plan de retournement. Elle s’accompagne de la mise en place d’un mécanisme de cession automatique du groupe en cas de non-respect de certains ratios, ainsi que d’un mécanisme d’action de préférence et de fiducie.
Un accord de financement obtenu grâce à l’implication de toutes les parties prenantes
L’entreprise a obtenu cet accord grâce aux partenaires financiers qui soutiennent le groupe depuis sa recapitalisation en 2015, notamment en raison de la décision de son actionnaire principal d’apporter de nouveaux fonds et de transformer la majorité des prêts qu’il a accordés depuis 2015 en quasi-fonds propres, témoignant de sa confiance en l’avenir du groupe.
Cet accord repose aussi sur l’implication des Pouvoirs Publics – Etat, Région des Hauts-de-France et Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer – qui ont facilité les discussions et accordé leur confiance au groupe en acceptant de compléter le tour de table sous forme de prêts, ainsi que sur le travail des organisations syndicales françaises qui ont travaillé sans relâche pour parvenir à un accord signé à l’unanimité le 30 janvier.
Arc se donne les moyens de poursuivre sa transformation et sa croissance
« Avec l’accord agréé le samedi 23 mars, Arc se réjouit de pouvoir compter sur un financement de 120 millions d’euros, qui va permettre au Groupe d’accélérer sa transformation en modernisant son outil industriel, en réduisant ses coûts opérationnels et en assurant la poursuite de sa dynamique commerciale. L’accord sera formellement homologué cette semaine et Arc mesure d’ores et déjà toute la responsabilité qui lui incombe désormais pour faire bon usage de ces fonds », explique Nicholas Hodler, CEO du groupe Arc.
Tournée vers le futur, Arc poursuit la transformation engagée suite à sa recapitalisation en 2015. L’entreprise a renoué avec sa capacité d’innovation et avec le succès commercial grâce à l’augmentation du volume de ses ventes. Forte de ce succès, elle a lancé l’an dernier la seconde phase de sa transformation.
Ainsi, en janvier 2019, Arc annonçait le lancement du plan Synergie 2020 et à travers lui une amélioration de sa performance opérationnelle. Pour le mettre en œuvre, l’entreprise devait d’abord trouver un accord avec les organisations syndicales – signé le 30 janvier – et mobiliser ses partenaires financiers.
Son outil industriel rénové et les 120M€ d’investissements dont il bénéficiera sur 2 ans, doivent permettre au groupe d’améliorer l’efficacité opérationnelle de son site historique, de doubler sa rentabilité en France d’ici fin 2020 et de retrouver son autonomie financière.
Arc emploie plus de 10 500 collaborateurs dans le monde dont 5 200 en France. Le Groupe, originaire d’Arques, dans le Pas-de-Calais, a réalisé un chiffre d’affaires de 939 millions d’euros en 2017. Depuis plus de 40 ans, le groupe s’adresse également aux clients professionnels – industriels, négociants, fabricants de produits semifinis et finis, prestataires de service – avec un éventail de solutions sur mesure répondant à des problématiques précises (industrie, publicité, prime, fidélité).
Arc est présent sur les cinq continents à travers des sites de production (France, Etats-Unis, Chine, Emirats Arabes Unis, Russie), des filiales de distribution (Etats-Unis, Espagne, Portugal, Italie, Royaume-Uni, Russie, Inde, Australie, Brésil, Japon, Afrique du Sud, Singapour, Corée du Sud) et des bureaux de liaison et rayonne dans plus de 160 pays. Le groupe veille à équilibrer les exigences économiques, la responsabilité sociale et le respect de l’environnement et inscrit ses activités dans une démarche de développement durable, notamment en ayant adhéré au Pacte Global Compact de l’ONU en 2003.
Gibson Dunn conseillait Arc Holdings avec une équipe emmenée par Jean-Pierre Farges, associé du département restructuring, assisté de François Wyon. Amanda Bevan-de Bernède, associée, et Julia Barbara-Michalon intervenaient sur les aspects financements de l’opération. Ce financement a été négocié sous la supervision du CIRI et d’Hélène Bourbouloux, Administrateur Judiciaire chez FHB, en qualité de conciliatrice. Rothschild intervenait également aux côtés du groupe Arc Holdings.
Weil, Gotshal & Manges conseillait l’actionnaire avec Jean-Dominique Daudier de Cassini, associé du département restructuring, et Astrid Zourli. Claude Serra, associé, intervenait sur les aspects corporate.
White & Case intervenait auprès des fonds souverains, avec une équipe menée par Saam Golshani et Alexis Hojabr, associés, assistés de Bruno Pousset et Alice Léonard. Raphaël Richard, associé, et Marie-Alix Charvin sont intervenus sur les aspects financement.
Par Cyprien de Girval