Le secteur du jouet continue de souffrir. Toys’R’Us France, filiale française du groupe américain placé en liquidation le 15 mars dernier, sollicite auprès du Tribunal de commerce d’Evry son placement en redressement judiciaire.
Une demande effectuée par Jean Charretteur, directeur général de Toys’R’Us France qui espère ainsi poursuivre l’activité dans un contexte plus sécurisé. Cette procédure aura pour effet de geler les dettes de l’entreprise antérieures à l’ouverture de la procédure et permettra à la direction de poursuivre les discussions en cours avec les prêteurs américains et les potentiels investisseurs.
Parmi eux, on retrouve l’actionnaire majoritaire du groupe Orchestra, Pierre Mestre. Le groupe Orchestra est spécialisé dans l’habillement pour enfant et la puériculture et dispose de 300 magasins en France. Il vient de signer un accord avec ses créanciers pour restructurer son endettement afin de sécuriser la poursuite de son développement et sa transformation.
Orchestra porte le projet de créer des synergies entre les deux enseignes de façon à favoriser l’élargissement de la clientèle du distributeur de jouets sur le segment des bébés. Les magasins Toys’R’Us pourraient ainsi intégrer l’offre d’Orchestra à destination des futures mamans et inversement, les magasins Orchestra pourraient accueillir des attractions, notamment sous forme d’ateliers, pour attirer les enfants et leurs parents.
Jean Charretteur tient à préciser que les 53 magasins sont ouverts et fonctionnent normalement et que les salaires des 1300 collaborateurs de l’entreprise sont payés.
L’audience au Tribunal de commerce d’Evry devrait se tenir cette semaine.
Par Bastien de Breuvand