Véritable symbole de la puissance américaine, Toys’R’us a annoncé qu’il allait fermer l’intégralité de ses magasins existants sur le sol américain. Une décision qui n’est pas sans répercussion sur l’activité mondiale du géant du jouet.
Fondée en 1948 par Charles Lazarus, un ancien combattant de la Seconde Guerre Mondiale, l’enseigne s’est développée sur un modèle de grandes surfaces de jouets, bénéficiant d’un effet de levier publicitaire et de l’argument prix. Le groupe a ouvert des centaines de magasins à travers le monde dans les années 80-90, avant que son fondateur ne prenne sa retraite en 1994.
Asphyxié par sa dette, le groupe a fait l’objet d’un LBO en 2005 au moment de l’entrée au capital des fonds KKR, Bain Capital et de la foncière Vornado Realty Trust, qui l’ont racheté plus de 6 milliards de dollars.
Après plusieurs opérations de restructuration de son endettement, le groupe doit finalement s’incliner à défaut d’être en capacité d’apurer les 5 milliards qui lui restent à payer.
Toys’R’us n’a en effet pas su s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs et n’a pas anticipé l’impact de la concurrence des sites de vente en ligne sur son activité. Il n’a ainsi pas pu profiter de la croissance du marché du jouet aux Etats-Unis qui a essentiellement bénéficié à Amazon.
Les 53 magasins français ne sont pas épargnés et sont à la recherche d’un repreneur, afin de préserver tout ou partie des 1 300 emplois français.
Par Cyprien de Girval