L’entreprise Sidès, spécialisée dans la fabrication des véhicules incendies et de secours rencontrait des difficultés financières qui avaient conduit son ancien actionnaire à solliciter auprès du Tribunal de commerce de Nantes, l’ouverture d’une procédure de sauvegarde en mai 2017 pour permettre à l’entreprise d’étaler ses dettes. Le groupe Armoric Holding avait repris partiellement l’entreprise en juillet 2017. Ce mercredi 21 mars 2018, le tribunal a homologué le plan de sauvegarde de l’entreprise, lui ouvrant de nouvelles perspectives.
Implantée à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), l’entreprise emploie 200 salariés dans l’usine de Méan-Penhoët (44) et compte parmi ses clients les collectivités territoriales. Le patron du groupe Armoric Holding, Frédéric Louis, se félicite des accords conclus avec les fournisseurs, créanciers et agents commerciaux qui ont accepté les aménagements permettant à l’entreprise de diminuer son passif par trois (de 22 millions d’euros à 8 millions d’euros).
L’entreprise se félicite également du nouveau contrat qu’elle vient de signer avec les SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) d’Ile de France pour la commande de 47 nouveaux véhicules. Un contrat de 10 millions d’euros qui s’ajoute aux 45 millions d’euros déjà présents sur le carnet de commande.
L’homologation de ce plan de sauvegarde donne également le feu vert au groupe Armoric Holding pour investir les 3 millions d’euros prévus pour restructurer financièrement l’entreprise et renflouer les capitaux propres.
Les perspectives de développement sont importantes, l’entreprise prévoit d’élargir sa gamme de produits aux véhicules anti-émeutes et de transports de fonds. Elle participe également à un projet de développement de véhicules de secours plus sécurisés.
Le groupe Armoric Holding regroupe six sociétés spécialisées dans la fabrication de véhicules (bétaillères multi-niveaux, transport de matières sensibles), dans la mécanique, la tôlerie et la fabrication de pièces de sécurités. Il réalise un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros pour 400 salariés et s’intéresse à la reprise d’une partie de l’entreprise Gimaex, également constructeur français de véhicules incendies basée à Roanne (Loire) et actuellement en redressement judiciaire.
Par Bastien de Breuvand