C’est l’histoire de Vincent Hubert, un enfant du pays de l’Avesnois (Nord), éleveur, père de quatre enfants et boxeur amateur. Issu d’une famille d’agriculteurs depuis 4 générations, il s’installe en 1997 sur une petite exploitation agricole de 3,5 hectares, avec deux vaches et fabrique lui-même son formage. En 2003, il est empoisonné par les produits chimiques contenus dans son pulvérisateur de pesticides qui explose. Il fait le choix drastique et responsable de se convertir à l’agriculture biologique.
Une décision qui sera un vrai succès commercial, Vincent et sa femme Carole produisent près de 10 000 yaourts chaque semaine, notamment pour les crèches, collèges et lycées locaux. Cependant, cette décision ne sera pas vu d’un bon œil par tous : une partie de leur famille et de leurs voisins leur tourne le dos, les analyses de lait sont régulièrement sanctionnées par la laiterie alors qu’elles ne l’étaient pas auparavant. Un comportement suspect que Vincent va chercher à comprendre jusqu’à obtenir gain de cause auprès de la laiterie, condamnée à rembourser des pénalités aux éleveurs. S’en suit un différend avec cette même laiterie qui impose à Vincent un tarif d’achat du lait deux fois moins élevé au motif que le lait ne répond soudainement plus à leur cahier des charges. Vincent est pieds et poings liés, il ne peut résilier le contrat avant décembre 2017. La production de lait doit être divisée par deux, fragilisant l’équilibre financier de l’exploitation. Cerise sur le gâteau, les banques refusent de financer les projets de développement pourtant rentables tant qu’il n’y a pas de rentrées d’argent fixes.
Aujourd’hui, Vincent lance un appel à tous ceux qui souhaitent préserver une alimentation saine, raisonnée et responsable, directement issue du producteur et qui veulent permettre à Vincent de poursuivre cette belle aventure en repartant du bon pied.
Pour les soutenir, retrouvez la cagnotte lancée par Vincent sur le site Leetchi.com.
Par Bastien de Breuvand