Au printemps 2017, alors même qu’elle était en pleine croissance et présentait des résultats positifs depuis plusieurs années, la société française Saira Seats, spécialisée dans la fabrication de sièges ferroviaires et implantée à Andrézieux-Bouthéon (Loire – 42), a subi de plein fouet la chute de son actionnaire italien Tosoni qui avait fait étendre sa procédure d’insolvabilité Italienne à sa filiale française, en violation de la réglementation européenne puisque l’entreprise française fonctionnait indépendamment du groupe italien et ne se trouvait pas en état de cessation des paiement. Reprise par la société chinoise KTK en décembre 2017 et rebaptisée KTK Seats, l’entreprise est promise à un bel avenir.
Ses déboires avaient engendré une perte de contrats estimée à 55 millions d’euros et le placement de l’entreprise en procédure de sauvegarde le 5 septembre 2017 par le Tribunal de commerce de Saint-Etienne. Plusieurs repreneurs s’étaient manifestés pour reprendre l’entreprise, notamment le groupe chinois KTK qui a eu les faveurs du Tribunal de commerce : au total, ce sont 17 millions d’euros que le groupe chinois déboursera : 7 millions pour l’acquisition de la totalité des titres de l’entreprise, 5 millions pour le remboursement du passif dans le cadre de la sortie de la procédure de sauvegarde de Saira Seats et 5 millions pour la recapitalisation de la société, au lieu des 3 millions convenus au départ.
KTK a également prévu d’investir et notamment d’agrandir l’usine avec un nouveau bâtiment de 4000 à 5000m2. Les contrats de travail des 110 salariés de Saira Seats ont été repris et les salaires revalorisés de 3% pour l’ensemble du collège de non-cadres. L’entreprise prévoit de recruter 25 personnes en CDI et le nouveau patron chinois en a profité pour inviter les salariés à venir visiter leurs usines en Chine. De quoi bien démarrer cette nouvelle aventure !
Par Bastien de Breuvand