La rentrée politique s’effectue dans un climat d’inquiétude pour le Rassemblement national, au bord du dépôt de bilan. Une décision de la Cour d’appel de Paris est attendue le 26 septembre, qui pourrait ou non sonner la liquidation judiciaire du parti de Marine Le Pen.
En proie à d’importantes difficultés financières à la suite de la saisie de deux millions d’euros d’aides publiques ordonnée par la justice dans le cadre de l’enquête sur les assistants parlementaires européens présumés fictifs (le préjudice serait de 7 millions d’euros pour le Parlement européen), le Rassemblement national réduit drastiquement ses dépenses. L’université d’été prévue les 14 et 15 septembre à Fréjus a été annulée et remplacée par un meeting, chaque participant étant invité à prendre en charge ses frais de transport.
Les résultats aux législatives de 2017 octroient au parti une enveloppe de 4,5 millions d’euros chaque année, le RN attend donc de nouveau de l’argent public d’ici novembre. Une campagne de don « Alerte démocratie » a été lancée et a permis de récupérer la somme de 600 000 euros, qui doit lui permettre d’assurer ses charges jusqu’au début du mois d’octobre. Le parti frôle donc le dépôt de bilan et la liquidation judiciaire s’il ne parvient pas à adopter des mesures visant à redresser la barre.
Le Rassemblement national a déposé un recours contre la décision de justice dans l’objectif de récupérer les deux millions d’euros, la réponse est attendue le 26 septembre.
Par Bastien de Breuvand