Dans une tribune accordée au Point, Fabienne Delahaye, fondatrice du salon MIF Expo, le salon du made in France, appelle à soutenir l’offre de reprise des ateliers de Valrupt Industries portée par la marque 1083.
C’est le 1er août prochain que les ateliers de Valrupt Industries seront fixés sur leur sort par le Tribunal de commerce de Paris.
L’entreprise, qui bénéficie d’une procédure de redressement judiciaire depuis mars dernier, est l’une des dernières à exercer en France le métier de tissage-filature et confection textile produit.
Deux projets de reprise sont en lices : celui du groupe Cote d’amour et celui de la marque 1083.
Selon Fabienne Delahaye, sur les deux projets, seul celui porté par Thomas Huriez, fondateur de la marque 1083 (le jean made in France), prévoirait de conserver en France les activités filature et tissage, et donc de sauver deux savoir-faire devenus rarissimes en France ainsi que les emplois y attachés sans délocalisation. La fondatrice du salon Made in France invite les personnes sensibles à ce projet à utiliser le hashtag #1083pourValrupt sur les réseaux sociaux pour le soutenir.
Le groupe Cote d’amour n’a toutefois pas dit son dernier mot. Ce dernier porte donc l’offre concurrente via sa société Tradition des Vosges. Si dans la première mouture de son offre, il ne reprenait pas l’activité tissage et filature, il aurait opéré, selon Vosges Matin, un changement de posture. Pour autant, aucune offre écrite ne serait à ce jour formalisée.
L’enjeu est conséquent, compte tenu du savoir-faire de Valrupt Industries, c’est toute la chaine du Made in France qui pourrait être impactée si le repreneur adjudicataire devait ne pas maintenir durablement les emplois en France, alors que la filière textile recommence à créer des emplois.
Rendez-vous donc le 1er août prochain pour peut-être commencer une nouvelle histoire.
Par Cyprien de Girval
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