Le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) est intervenu auprès de 43 entreprises en difficulté sur l’année 2017, à l’instar du volailler Doux ou de Williams Saurin. Par l’intermédiaire du CIRI, l’Etat aide depuis plus de 35 ans les entreprises en difficulté de plus de 400 salariés à se redresser. Un rôle de négociation avec les parties prenantes essentiellement centré sur la restructuration financière des entreprises.
Le contre-choc pétrolier ou encore la digitalisation et l’ère du numérique qui transforme les modes de distribution et font évoluer les canaux de vente impactent de nombreux secteurs d’activité comme la métallurgie, le parapétrolier, l’agroalimentaire ou la distribution, nécessitant une réelle transformation des entreprises concernées.
Pour accompagner ces entreprises dans leurs difficultés, le Secrétaire Général du CIRI, Louis Margueritte, est entouré de cinq personnes, fins négociateurs, dont la mission est notamment de négocier le plan de financement avec les créanciers et actionnaires, invités chacun à faire un effort pour aboutir in fine à une sauvegarde de l’entreprise et une préservation du maximum d’emplois. L’équipe travaille en liens étroits avec Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d’entreprises. Grâce à son intervention, le CIRI a permis la conservation de 22 910 emplois en 2017.
Pour mener à bien sa mission, l’équipe du CIRI s’attache à réaliser un premier audit indépendant au début du dossier pour bien comprendre la situation et à valider que le projet de redressement soit réaliste et porté par une équipe dirigeante solide. Depuis plus de trois ans, 90% des dossiers sortis se concluent par un accord, un chiffre plus qu’encourageant.
Les entreprises ne dépassant pas le seuil des 400 salariés ne sont pas oubliées ! Elles bénéficient de l’accompagnement de 22 hauts fonctionnaires répartis dans chacune des 22 anciennes régions de France. Aujourd’hui commissaires au redressement productif (CRP), ils devraient devenir prochainement les commissaires aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises. Leur mission ? Identifier les entreprises en perte de vitesse ou en difficulté au sein de leur région via une cellule de veille et d’alerte, puis soutenir les entreprises dans la résolution des dossiers en cherchant des solutions via les dispositifs publics de soutien ou l’étalement des dettes fiscales par exemple.
Chaque commissaire gère environ une centaine de dossiers. Depuis 6 ans, ce sont 3900 entreprises qui ont pu bénéficier de ce dispositif, ce qui représente entre 200 000 et 275 000 emplois.
Par Bastien de Breuvand