Mardi, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a sonné l’alerte, via un communiqué de presse, sur l’effet dévastateur du mouvement des Gilets Jaunes sur les petits commerçants. Comme un effet boomerang, le mouvement qui voulait mettre en lumière les difficultés des « travailleurs pauvres » semble se retourner contre ceux-là même qu’il espérait protéger.
La CPME met en lumière que, afin d’éviter les « pillages » et « dégradations », de nombreux petits commerçants des centres villes ont été contraints de « baisser le rideau » pendant les périodes de fêtes de fin d’année et continuent de le faire chaque samedi, obérant ainsi une partie importante de leur chiffre d’affaires.
« Le chiffre d’affaires perdu ne se rattrape pas »
La CPME indique dans son communiqué que les dispositifs de soutien mis en place n’arrivent pas à changer la situation qualifiée de plus en plus « catastrophique ». Le syndicat professionnel évoque 70.000 personnes qui seraient en activité partielle et plus de 5.000 établissements qui seraient concernés.
Comme l’indique la CPME, les petits commerçants, qui ne sont pas responsables de la situation actuelle, subissent une double peine : ils sont eux même étouffés par les taxes et doivent par ailleurs faire face aux effets dévastateurs du mouvement des Gilets Jaunes leur infligeant dégradations et pertes de leur chiffre d’affaires.
De son côté, Ouest France rappelle que Bercy a indiqué avoir reçu une demande d’échéance sociale de la part de 3172 établissements et avoir débloqué un mécanisme d’aide de 38 millions d’euros, auxquels il convient d’ajouter 89 millions d’euros d’indemnisation des assurances (pour 1670 sinistres).
Ces mesures étant insuffisantes selon le syndicat professionnel, des maires des grandes villes participaient ce matin à une réunion à Berçy, pour tenter de trouver une réponse appropriée aux difficultés des petits commerçants.
Par Cyprien de Girval