La société Manufacture des textiles européens (M.T.E.), spécialisée dans la commercialisation de pelotes de laine et accessoires de tricot, a sollicité la protection du Tribunal de commerce dans le cadre d’une procédure de sauvegarde ouverte le 15 juin 2020 par le Tribunal de commerce de Lille Métropole. C’est dans ce contexte que ce même Tribunal vient d’arrêter son plan de sauvegarde.
La société M.T.E. est une filiale de l’Union textile européenne (U.T.E.). Créée à la fin du 19ème siècle dans le Nord de la France, U.T.E. débute son activité de retordage de fils, puis de filature dans les années 1920. Dans les années 1950, elle se spécialise dans la fabrication de fils et laines pour le tricot main. Par la suite, elle rachète et exploite plusieurs marques dont Cheval blanc, notamment connue pour ses catalogues de modèles de tricot.
Créée en 1980 pour exercer une activité de travail à façon de pelotonnage de laine au bénéficie de sa mère, U.T.E., qui les commercialise, M.T.E. a cessé son activité de filature en 2008 puis celle de mise en pelote en décembre 2018 dans l’optique de ne réaliser que des prestations de stockage et de préparation / expédition des commandes reçues par U.T.E., qui se concentre sur le marketing et la distribution. Ainsi, le groupe a donc abandonné toute activité de fabrication / transformation pour se concentrer sur le négoce.
Le groupe a connu une baisse de son activité ces dernières années et c’est à la suite d’un redressement fiscal contesté que son dirigeant a sollicité l’ouverture d’une procédure de sauvegarde au bénéfice de M.T.E., ouverte par le Tribunal de commerce de Lille Métropole le 15 juin 2020.
Après un an de période d’observation, le Tribunal de commerce de Lille Métropole a arrêté le plan de sauvegarde de MTE par un jugement en date du 9 juin 2021. Ce plan permettra le remboursement intégral des créanciers admis.
R&D (Patrick Nicolas) est intervenue sur le dossier en tant qu’administrateur judiciaire.
Perin Borkowiak (Yvon Perin) est intervenue sur le dossier en tant que mandataire judiciaire.
Par Caroline de Bonville