En redressement judiciaire depuis le mois de mars 2018, le groupe Ludendo a déposé son plan de continuation devant le Tribunal de commerce ce lundi 11 juin, comme l’a confirmé à l’AFP son PDG, Jean-Michel Grunberg.
C’est un plan qui se veut réaliste et ambitieux et qui prévoit notamment la résolution de sa dette par un étalement des créances et le rétrécissement du périmètre aux magasins La Grande Récré rentables.
Le remboursement des 150 millions d’euros de dette sera étalé sur 10 ans. Sur le plan opérationnel, le groupe prévoit de conserver 104 magasins français sur les 166 intégrés qu’il compte à ce jour : les magasins qui ne sont pas rentables seront fermés en France comme à l’étranger. Sur les 300 salariés concernés, 70 devraient se voir proposer une solution de reclassement en interne, les autres seront licenciés pour motif économique.
Le groupe prévoit également d’alléger les frais du siège à hauteur de 10 millions d’euro et devrait être en mesure de payer en grande partie les créanciers grâce à la trésorerie disponible.
Parce qu’il est nécessaire de se réinventer, le groupe Ludendo prévoit également de faire évoluer son concept vers une offre plus sélective, une meilleure mise en scène des produits en magasin et l’intégration d’un relais digital qui puisse permettre aux consommateurs d’accéder à une offre plus élargie.
L’ensemble de ce plan sera auto-financé et Jean-Michel Grunberg prévoit un retour à la rentabilité dès le prochain exercice.
Le Tribunal de commerce de Paris va désormais étudier le dossier et devrait rendre sa décision mi-juillet.
Par Bastien de Breuvand