Placées sous la protection du Tribunal de commerce de Paris dans le cadre d’une procédure de redressement judiciaire, les sociétés Alvance Aluminium Wheels, Alvance Foundry Poitou et Alvance Aluminium Poitou vont bénéficier de l’aide de l’État prenant la forme d’un prêt de 10 millions d’euros.
Par jugements en date du 23 avril 2021, le Tribunal de commerce de Paris a ouvert trois procédures de redressement judiciaire au bénéfice des sociétés Alvance Aluminium Wheels, Alvance Foundry Poitou et Alvance Aluminium Poitou. Ce jugement désigne Abitbol & Rousselet (Frédéric Abitbol) et AJUP (Éric Étienne-Martin) en qualité d’administrateurs judiciaires et BTSG (Stéphane Gorrias) et MJA (Valérie Leloup-Thomas) en qualité de mandataires judiciaires.
Alvance, propriété de l’indo-britannique Sanjeev Gupta, est une entreprise mondiale intégrée d’aluminium. Trois de ses filiales françaises, spécialisées dans la fonderie, sont en état de cessation des paiements, en réaction au dépôt de bilan de Greensill, et vont bénéficier d’un prêt octroyé par l’État Français selon un arrêté du 28 avril 2021. L’État versera 10 millions d’euros, au titre du programme du fonds de développement économique et social (FDES), par l’entremise de Natixis, sous la forme d’un prêt au profit de la société Alvance Aluminium Downstream SAS. Le prêt sera versé par Natixis au nom de l’État selon les modalités décrites dans le contrat de prêt entre la société Alvance Aluminium Downstream SAS et Natixis.
Ce prêt bénéficiera aux deux filiales basées à Ingrandes à savoir Alvance Foundry Poitou à hauteur de 3,3 millions d’euros et à Alvance Aluminium Poitou à hauteur de 3,6 millions d’euros mais également à Alvance Aluminium Wheels, implantée à Diors, à hauteur de 3,1 millions d’euros a précisé le Ministère de l’Économie et des Finances.
Dans la même lignée, rappelons que l’État a également soutenu l’aciérie nordique française Ascoval, autre propriété française de Sanjeev Gupta. En effet, Bruno Le Maire avait annoncé fin mars que l’État prêterait 20 millions d’euros à Ascoval afin de lui permettre de payer ses salariés et de poursuivre son activité.
Par Caroline de Bonville