Après l’abandon du projet de reprise d’Ascoval par Altifort début 2019, l’aciérie nordique française a finalement été reprise par Liberty Steel en même temps que l’usine de rails d’Hayange. Il s’agissait de l’un des principaux dossiers industriels depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. Alors qu’Ascoval avait traversé ces difficultés et désillusions, elle semblait sortie d’affaire mais se retrouve aujourd’hui touchée par le dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill intervenu début mars.
Ascoval est l’une des aciéries les plus modernes d’Europe. L’usine a une superficie de 245 000 mètres carré et se situe près de Valencienne et est reliée au réseau ferroviaire et à l’Escaut. La ferraille est abondante dans la région. L’équipement est en excellent état, 150 millions d’euros ont été investis au cours des 10 dernières années. L’usine emploie 271 salariés
En réaction au dépôt de bilan de Greensill qui pourrait impacter ses clients dont le groupe sidérurgique Liberty Steel, Bruno Lemaire a annoncé samedi dernier que l’État prêterait 20 millions d’euros à Ascoval afin de lui permettre de payer ses salariés et de poursuivre son activité. Ces 20 millions d’euros ont été débloqués dès ce lundi 22 mars. Bruno Lemaire a souligné à cette occasion sur France Inter que le coup dur était purement financier en soulignant qu’« Ascoval se porte bien. Ascoval a des commandes. Ascoval a retrouvé un carnet de commandes avec Hayange ».
Ce prêt permettra ainsi de « payer les salaires, la fourniture nécessaire pour faire tourner l’usine et garantir qu’il n’y ait pas de rupture d’activité à Ascoval et à Hayange » a précisé Bruno Lemaire sur France Inter.
Par Caroline de Bonville