Placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Dijon le 5 juin dernier, le fabricant de meubles en kit Parisot cherche un repreneur.
Située à Saint-Loup sur Semous (Haute-Saône), l’entreprise Parisot, véritable institution dans la région, est un spécialiste de la fabrication et de la distribution de meubles en kit et de « meuble meublant » en panneau de particules. Fondée en 1936 par le grand père de Laurence Parisot, ex-présidente du MEDEF, lui-même diplômé de l’école Boulle, l’entreprise emploie actuellement 482 salariés et a réalisé au 30 avril 2019 un chiffre d’affaires de 108 millions d’euros.
Ce n’est pas la première fois que Parisot SAS fait l’objet d’une procédure collective. En 2012, la société ainsi que d’autres sociétés du groupe avaient sollicité l’ouverture d’une procédure de sauvegarde et son activité avait été relancée par une nouvelle direction qui avait misé sur l’innovation et les meubles connectés. Un plan de sauvegarde avait alors été arrêté en 2014 pour une période de 10 ans, avec l’investisseur en retournement Neopar comme nouvel actionnaire de référence jusqu’en 2017 où l’entreprise sera revendue à P3G Industries, société présidée par Jean-Charles Parisot (petit-fils du fondateur). Le groupe Parisot P3G Industries avait été lauréat du Prix Ulysse 2018 qui récompense le meilleur retournement de l’année.
La baisse du marché des meubles meublants
Malgré ces restructurations, le groupe Parisot a subi de plein fouet ces derniers mois la baisse du marché des meubles meublants (5,2%) qui sont notamment concurrencés par des produits d’exportation et qui souffrent également de la baisse d’investissement des français dans les séjours et chambres, principales pièces où l’on trouve du meuble meublant.
Cette baisse d’activité l’a contraint à solliciter l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Cette dernière a donc été ouverte le 5 juin dernier par le tribunal de commerce de Dijon avec une première période d’observation de six mois.
Phillippe Jeannerot et Rémy Bourtourault ont été nommés administrateurs judiciaires avec « les pouvoirs de procéder à tous les actes nécessaires à la préparation de la cession ou le cas échéant à sa réalisation » selon la publication du jugement d’ouverture parue au BODACC.
Parisot cherche donc un repreneur qui permettra de pérenniser son activité. Un appel d’offres a été déposé, les repreneurs ont jusqu’au 8 juillet 2019 pour se manifester auprès des administrateurs judiciaires.
La Selarl MJ&Associés prise en la personne de Véronique Thibaut et la SCP Guyon-Daval prise en la personne de Sylvain Daval ont quant à elles été nommées mandataires judiciaires de la société.
Par Cyprien de Girval