La nouvelle est tombée et a fait l’émoie de la presse économique, l’enseigne de chaussures bon marché André, fondée il y a plus de 120 ans, vient de se placer sous la protection du Tribunal de commerce de Grenoble qui a ouvert une procédure de redressement judiciaire par jugement du 31 mars 2020.
C’est dans un contexte tout à fait particulier que l’enseigne André sollicite la protection du Tribunal. Après avoir subit les mouvements des Gilets Jaunes, les mouvements de grève qui ont suivi, l’enseigne André ne pourra pas résister à la crise économique engendrée par le coronavirus. Depuis deux semaines, l’enseigne a perdu 4 millions d’euros en raison de la fermeture de tous ses magasins et s’est vu refuser les aides de BPI France.
Déjà en difficulté, malgré le rachat en 2017 par Spartoo et ses investisseurs (A Plus Finance, CM-CIC Capital Privé, Highland Capital Partners, Endeavour Vision et Sofina) au groupe Vivarte, l’enseigne dirigée par M. Saragaglia cherche une solution de sortie de crise qui passera probablement, même s’il est trop tôt pour le dire, par une redéfinition de son périmètre.
Une période d’observation de six mois a été ouverte, la prochaine audience a été fixée au 27 mai 2020.
FHB (Me Hélène Bourbouloux) et AJ Partenaires (Me Ludivine Sapin) ont été nommés administrateurs judiciaires et la SELARL Berthelot (Me Geoffroy Masselon) et Me Serrano ont été nommés mandataires judiciaires.
André est accompagnée par le cabinet Poulain & Associés (Jean-Paul Poulain, Amandine Rominskyj et Antoine Poulain).
Par Cyprien de Girval