Spécialisé dans la construction d’éoliennes, le groupe Vergnet avait été placé en redressement judiciaire le 30 août 2017 par le Tribunal de commerce d’Orléans, à la suite de difficultés financières. Arum International avait alors été choisi comme repreneur en novembre 2017, puis était venu présenter son plan de continuation devant le tribunal le 24 janvier 2018. Plan qui vient d’être validé par le tribunal.
Fondé en 1989 et implantée à Ormes, dans le Loiret (45), le groupe Vergnet a développé une expertise dans la fourniture de solutions d’énergie éolienne, solaire et hybride clés en main dans le monde entier. Il rassemble 140 personnes et produit par exemple de l’électricité pour plus de 3 millions de personnes en Ethiopie, grâce à l’installation d’un important parc éolien en Afrique subsaharienne.
Son ancien PDG, Marc Vergnet, avait plusieurs fois alerté le gouvernement sur les difficultés de l’entreprise à s’ancrer sur le marché français, notamment en raison d’un prix d’achat de l’électricité fabriquée par l’éolien bien trop faible. En 2016, l’entreprise est confrontée à une baisse de son chiffre d’affaires et part à la recherche d’un investisseur ou d’un industriel pour renflouer ses fonds. Elle n’échappe pas au redressement judiciaire et est reprise par Arum International qui promet notamment de conserver l’ensemble des salariés, les locaux et toutes les activités. Il s’engage notamment à reprendre la totalité du passif, soit 36 millions d’euros et à ne procéder à aucun licenciement.
Le 24 janvier 2018, le plan de continuation a été circularisé et soumis aux créanciers qui avaient un mois pour répondre au projet d’étalement du remboursement des dettes. Lors de l’audience du 6 mars 2018, le plan a été définitivement adopté par le tribunal, permettant ainsi à l’entreprise de repartir pleine d’énergie pour rebondir.
Par Bastien de Breuvand