La Banque des règlements internationaux s’inquiète du niveau d’endettement très important des entreprises américaines et françaises, qui pourrait, en cas de rechute économique, entrainer un mécanisme de cession forcée des investisseurs.
Comme le rappelle Les Echos, la baisse générale des taux d’intérêts dont les entreprises ont pu largement bénéficier a permis à de nombreuses entreprises à la structure financière parfois fragile d’accéder plus facilement à l’endettement obligataire. Ce qui ne pose pas de problème en période de croissance pourrait avoir des conséquences très importantes en cas de ralentissement de l’économie. Aussi, la BRI relève dans son rapport trimestriel que la part des émetteurs disposant d’une notation BBB sur leur dette (soit la note la plus faible dans la catégorie des investissements) est très importante (ie près d’un tiers aux Etats-Unis et près de la moitié en Europe). De son côté, la banque relève que la part des émetteurs notés au moins A a chuté de 60 % à 20 %.
Cette situation est intéressante pour les investisseurs en quête de fort rendement et attirés par des profils risqués. Cependant, un ralentissement de l’économie entrainerait une chute de cette cotation en catégorie spéculative et une cession forcée de la part des investisseurs qui sont contraints de respecter les positions et cotations confiées dans leur mandat.
Un élément à prendre en compte lors des restructurations financières en cours.
Par Cyprien de Girval