Par jugement du Tribunal de commerce de Limoges du 8 janvier 2020, la société France Confection, située à Limoges (Haute-Vienne) a été placée en redressement judiciaire. Crée en 1996, la société limougeaude France Confection est la dernière à fabriquer des costumes haut de gamme 100 % français, notamment pour la marque Smuggler. La société France Confection emploie à ce jour 90 salariés.
Reprise à la barre du Tribunal en mars 2018 par le groupe de courtage en assurance Molitor, la société France Confection a dû faire face à de nouvelles difficultés financières, qui l’ont conduit à se placer sous la protection du Tribunal de commerce.
C’est ainsi que par jugement du 8 janvier dernier, le Tribunal de commerce de Limoges a ouvert une procédure de redressement judiciaire au profit de la société France Confection avec une période d’observation d’une durée de 6 mois et a nommé l’étude SELARL FHB (Benjamin Tamboise) en qualité d’administrateur judiciaire et l’étude SCP BTSG2 (Marc Sénéchal) en qualité de mandataire judiciaire.
La direction explique que « toute l’équipe de France Confection, les salariés et les partenaires se sont mobilisés depuis la reprise de 2018, tous ont fait leur maximum pour pérenniser et développer l’activité et mener à bien le projet initial imaginé lors de la reprise de l’usine. Les données ont changé lorsque France Confection a découvert des malversations comptables importantes opérées par l’ancienne direction masquant les réelles difficultés de l’entreprise. De ce constat s’est imposé l’impérieuse nécessité de pérenniser l’activité ».
Elle précise en outre que « de nombreuses actions, dont la modernisation du processus de production ont été menées pour permettre à l’usine de poursuivre son activité. Un programme ambitieux de formation a été mis en place pour développer les compétences et séduire de nouveaux donneurs d’ordres dans une logique de montée en gamme, aujourd’hui réussie. Or, à ce jour, France Confection manque de temps et d’argent pour aller plus loin. L’objectif de la direction est donc désormais, avec l’assistance de l’administrateur judiciaire, de poursuivre les recherches de nouveaux investisseurs afin de mener à bien le projet de mutation de l’entreprise vers l’usine du futur ».
Par Pauline Vigneron