Le distributeur de journaux et de magazines Presstalis, en grandes difficultés depuis fin 2017, a de quoi reprendre son souffle suite à la décision du Tribunal de commerce de Paris rendu mercredi 14 mars, d’homologuer le protocole d’accord lui permettant de poursuivre son activité. C’est l’annonce faite ce jeudi 15 mars 2018 par la ministre de la Culture Françoise Nyssen à l’occasion des Assises du journalisme qui se sont déroulées à Tours.
Pour sauver le distributeur de journaux et magazines, l’Etat prévoit de participer en accordant à Presstalis un prêt estimé à 90 millions d’euros. Les éditeurs de presse vont également mouiller la chemise en versant à Presstalis 2,25% de leurs recettes durant 4 ans.
Déjà sauvée une première fois de la faillite en 2012, Presstalis doit aujourd’hui trouver les bonnes réponses face à sa situation et à celle de son marché pour pouvoir se réinventer et retrouver le chemin de la rentabilité. Selon Françoise Nyssen, le sauvetage de Presstalis doit aussi passer par une révision des règles de distribution de la presse et notamment la Loi Bichet, en donnant par exemple une plus grande liberté aux marchands de journaux dans le choix des titres qu’ils veulent vendre et réduire ainsi les invendus dont le taux atteint facilement 50%.
Par Bastien de Breuvand
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