Si le nombre de défaillances toutes entreprises confondues diminue depuis deux ans, avec 55 000 défaillances en 2017, soit une baisse de 4,6% par rapport à 2016 et 30 000 emplois préservés ; il semble que la tendance soit inversée pour les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 50 millions d’euros.
En effet, l’année 2017 a vu croître le nombre de défaillances des grandes entreprises.
Dix-neuf grandes entreprises ont été concernées en 2017, soit une augmentation de 46% par rapport à 2016, pour un chiffre d’affaires cumulé de trois milliards d’euros.
Parmi les secteurs concernés, le secteur agroalimentaire est le plus touché, avec cinq défaillances d’entreprises (dont Madrange et William Saurin). En effet, celui-ci doit faire face à des marges plus réduites en raison notamment de la baisse des prix des produits agricoles divisés par deux en 5 ans, ce qui induit nécessairement une pression plus importante sur la trésorerie.
Le secteur du retail continue également à être touché avec deux défaillances parmi les grandes entreprises (on pense notamment à la Société Tati). Dans ce secteur en particulier, les difficultés s’expliquent par l’existence d’une véritable guerre des prix entre les sociétés concurrentes et la nécessité de se réinventer du fait de la digitalisation et de l’évolution des modes de consommation.
Le secteur automobile n’est pas épargné, avec trois défaillances au cours de l’année 2017 (entreprises Maike Automotive par exemple).
Par Bastien de Breuvand