Les 281 salariés de l’aciérie d’Ascoval située à Saint-Saulve, dans le Nord (59), sont toujours dans l’incertitude. Le Tribunal de grande instance de Strasbourg a accordé quatre semaines supplémentaires aux candidats à la reprise pour améliorer leurs offres.
L’aciérie de Saint-Saulve a fait beaucoup parler d’elle ces derniers mois. Détenue à 60% par Asco Industries et 40% par Vallourec, elle avait subi la liquidation judiciaire d’Asco Industries en février 2018, laissant le fabricant de tubes français Vallourec seul actionnaire de l’entreprise. Sa période période d’observation avait été prolongée en janvier, puis en mai 2018 par le tribunal, avec un engagement de commande du groupe suisse Schmolz + Bickenbach et de Vallourec qui devait permettre d’assurer la rentabilité de l’activité pendant au moins un an. Mais très vite, Vallourec avait annoncé l’arrêt des opérations de l’aciérie.
Les deux candidats à la reprise sont d’un côté, le groupe franco-belge Altifort, qui œuvre dans la métallurgie et la mécanique et compte 1200 salariés et de l’autre, le groupe iranien Boost.
Selon le Figaro, Altifort s’était engagé à investir 140 millions d’euros pour maintenir les emplois et créer 133 nouveaux postes. Le Groupe Boost avait quant à lui adressé une lettre d’intention mais son projet de reprise est remis en cause par l’embargo américain qui prévoit des sanctions contre l’Iran.
L’examen des dossiers devait avoir lieu ce mercredi 26 septembre, il est reporté au 24 octobre à la suite de l’intervention du Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire qui s’est prononcé en faveur de l’offre d’Altifort et se donne cinq semaines pour trouver un accord sur cette reprise.
En effet, cette opération ne semble pas si simple à envisager, Altifort a besoin, d’une part de financements complémentaires pour pouvoir assurer les investissements nécessaires sur le site et d’autre part, d’un engagement de volume de commande suffisant de la part de Vallourec à des prix corrects. Or, Vallourec évolue également dans un contexte difficile. Tous sont néanmoins d’accord pour mettre l’énergie nécessaire afin d’assurer la pérennité du site.
Par Bastien de Breuvand