Tous les deux jours, une pharmacie baisse le rideau en France. C’est pour lutter contre ce fléau que Marc Alandry, pharmacien dans l’Aude, s’engage pour la sauvegarde des officines de premier recours.
Leur équilibre économique est menacé : la baisse des prix ordonnée par les pouvoirs publics fragilise les 2500 structures de premier recours concernées qui souffrent égaleument de la désertification médicale et du développement de la concurrence des grandes pharmacies qui s’installent dans les centres commerciaux. A côté de ce constat, un rapport de la Cour des Comptes préconise la suppression de 10400 officines sur les 21400 existantes et le développement des ventes de médicament en ligne.
Or, dans les territoires ruraux, la pharmacie tient une place primordiale, garantissant aux habitants un soin de proximité et de qualité. Nombreux sont les témoignages de clients pour qui leur pharmacien a su identifier une problématique de santé majeure, les orientant parfois immédiatement vers une solution d’urgence. Plus qu’un simple commerçant, le pharmacien est aussi un homme de conseil que plus d’un tiers des clients vient rechercher, une relation de proximité qu’ils n’ont pas aussi facilement avec leur médecin de moins en moins présent sur ces territoires.
Marc Alandry soumet la proposition d’un label qui permettrait aux pharmacies labellisées d’être rémunérées pour ce temps passé auprès des patients et qui renforcerait la stabilité économique des officines fragilisées.
Pour porter ce combat et sensibiliser le plus grand nombre sur la situation des officines, Marc Alandry a lancé une pétition en septembre dernier, qui compte à ce jour plus de 40 000 signataires.
Une situation qui dépasse le seul secteur de la pharmacie et sur laquelle Marc Alandry souhaite attirer l’attention : si les pharmacies, les médecins, les pompiers et les écoles quittent les villages, que restera-t-il ?
Par Bastien de Breuvand
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