Le leader français du marché des robes de mariée, placé en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité par jugement du 4 septembre dernier, doit définitivement cesser son activité à la suite du rejet des deux offres de reprises par le Tribunal de commerce de Laval.
Fondé en 1958 à Louverné (Mayenne), Pronuptia comptait 41 boutiques et employait plus de 200 salariés sur l’ensemble du territoire français.
L’entreprise au profit de laquelle un plan de continuation a été arrêté en 2013, a dû faire face à l’effet dévastateur du mouvement des Gilets Jaunes provoquant la fermeture de nombreux points de vente et a accusé une baisse de 10 % de son chiffre d’affaires. Elle a également dû composer avec une baisse croissante du nombre de mariages (de l’ordre de 25 % sur les vingt dernières années).
Incapable d’honorer le remboursement de son plan de continuation dont le passif résiduel s’élevait à 9 millions d’euros, Pronuptia a été placée en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité jusqu’au 4 décembre 2019, lui permettant ainsi de disposer du temps nécessaire pour trouver un éventuel repreneur.
A la date limite de dépôt des offres fixée au 6 janvier 2020, deux offres ont été déposées entre les mains de Maître Erwan Merly en qualité d’administrateur judiciaire dont une portée par le président de la société, Monsieur Philippe Mace.
Le 4 février 2020, le tribunal de commerce de Laval a finalement rejeté les deux offres de reprises qu’il a jugé insuffisantes.
« L’activité s’arrête donc pour l’entreprise Pronuptia et ses 234 salariés » regrette le quotidien régional Ouest-France.
L’étude A.J.I.R.E. (Erwan Merly et César Hubben) est intervenue en qualité d’administrateur judiciaire.
La SELARL Guillaume Lemercier (Guillaume Lemercier) est intervenue en qualité de liquidateur.
Par Pauline Vigneron