Sonia Rykiel, la marque emblématique de Saint Germain des Prés a été placée en redressement judiciaire et cherche un repreneur.
Créée en 1968 par sa fondatrice éponyme surnommée la « reine de la maille » et reconnaissable par son emblématique chevelure rousse, la maison Sonia Rykiel avait été rachetée en 2012 par le fonds d’investissements chinois « First Heritage Brands » (propriétaire de Delvaux et Clergerie) qui en détenait alors 80%. En 2016, année du décès de Sonia Rykiel, il acquiert 100% du capital.
Ce rachat avait offert l’espoir d’une relance de la marque qui souffrait déjà de certaines difficultés. Or, malgré les restructurations sociales, les changements de direction artistique et les actions de communication telles que l’organisation de son 50ème anniversaire l’an dernier qui avait remis la marque sur le devant de la scène, cette dernière n’a pas réussi à redynamiser ses ventes. Selon les Echos, ses difficultés proviennent également du retard pris par la marque en matière de e-commerce et de l’absence de renouvèlement d’une clientèle vieillissante avec une moyenne d’âge de 50 ans. Son chiffre d’affaires a ainsi continué à chuter pour tomber à 35 millions d’euros en 2018, soit deux fois moins qu’en 2012.
Alors qu’il y a quelques mois seulement, l’allée Sonia Rykiel était inaugurée boulevard Raspail à Paris, la maison, qui compte aujourd’hui 178 salariés, une quinzaine de boutiques en propre et 200 points de vente en France et à l’étranger, a été contrainte de solliciter l’ouverture d’un redressement judiciaire dans l’espoir de trouver un repreneur qui ferait revivre cette figure de la mode française.
Un duo d’administrateurs judiciaires a été nommé avec Joanna Rousselet, Administrateur Judiciaire chez Abitbol & Rousselet, et Hélène Bourbouloux, Administrateur Judiciaire chez FHB. Ces dernières ont lancé un appel d’offres dont la date limite de remise des offres a été fixée au 31 mai 2019.
Par Cyprien de Girval